Magazine Culture

Les Ignorants, d'Etienne Davodeau

Par Wakinasimba

ignorants

Récit d'une initiation croisée

Futuropolis Gallisol Editions, 6 octobre 2011, 267 pages

Résumé de l'éditeur :

Étienne Davodeau est auteur de bande dessinée, il ne sait pas grand-chose du monde du vin. Richard Leroy est vigneron, il n'a quasiment jamais lu de bande dessinée. Mais ces deux-là sont pleins de bonne volonté et de curiosité.

Pourquoi choisit-on de consacrer sa vie à écrire et dessiner des livres ou à produire du vin ? Comment et pour qui les fait-on ? Pendant plus d'une année, pour répondre à ces questions, Étienne est allé travailler dans les vignes et dans la cave de Richard, lequel, en retour, s'est plongé dans le monde de la bande dessinée. Ils ont ouvert de nombreuses bouteilles et lu pas mal de livres. Ils se sont baladés, à la rencontre d'auteurs et de vignerons passionnés par leur métier.

Étienne Davodeau fait le pari qu'il existe autant de façons de réaliser un livre qu'il en existe de produire du vin. Il fait le constat que l'un et l'autre ont ce pouvoir, nécessaire et précieux, de rapprocher les êtres humains. C'est le joyeux récit d'une initiation croisée que vous propose les Ignorants.

Mon avis :

Voici une bande-dessinée dense, riche de tons sépia, et qui raconte deux histoires d'amour.

Celle d'un vigneron des pays de Loire, devenu tardivement producteur de vin ; celle d'un dessinateur de bande-dessinée, ce 9e art.

Si le métier d'Etienne Davodeau m'a peu touché, en revanche, l'amour de Richard pour ses pieds de vigne m'a ému.

Car le viticulteur est d'abord un amoureux et un passionné, capable de passer les 3/4 de l'année le nez dans ses ceps, les taillants, les attachants, les remplaçants parfois, leur parlant, toujours. De produit chimique, très peu, le moins possible : il jardine avec la lune, le compost naturel, une viticulture en biodynamie. Il rencontre d'autres viticulteurs, comparant leur sol, leur taux de soufre (très important, le soufre), dégustant jusqu'au bout de la nuit.

Avec cet ouvrage, j'ai découvert que le métier de vigneron se déroule d'abord et avant tout dans les vignes. La bouteille finale ne représente qu'une infime part du travail, le travail de mère-nature.

L'image que je retiendrai :

Celle de Richard, hirsute au début de l'histoire, en plein hiver ; rasé de frais dès le printemps. Comme ses vignes, il se met en hibernation et ne se rase pas quand il coupe et prépare ses ceps.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Wakinasimba 2312 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines