La maison du jeudi – Villa Spies – Staffan Berglund

En 1967, la compagnie Spies ouvrit un concours d’architecture dans le but de concrétiser le concept de « bulle de plaisir », un concept de maison de vacances alternatif aux hôtels traditionnels, fabriqué en série pour les touristes espagnols. Le projet gagnant, celui du suédois Staffan Berglund, ne fut finalement jamais réalisé. Mais un si beau projet ne pouvait pas resté sans lendemain. Simon Spies décida de récupérer le projet pour sa propre habitation. Mais du coup, la villa resta confidentielle, elle fut longtemps ignoré des magazines et des monographies. Un comble, la villa ne fut même jamais chroniquée dans la prestigieuse Swedish architecture Arkitektur. A l’époque, la villa eut seulement l’honneur de figurer dans les pages de Domus en 1973. Et ce n’est que très récemment que la villa été revisitée par Mikael Askergen, dans une monographie publiée en 1996. Construite sur un promontoire de Töro face à l’océan dans l’archipel entourant Stockholm, la villa Spies est pourtant un chef d’oeuvre de l’architecture futuriste des années 60. Elle a été conçue sur un modèle très simple : un simple plan circulaire. L’astuce de la maison se situe dans l’espace partagé entre le salon et la salle à manger. L’architecte a imaginé sous la coupole une petite plateforme circulaire. En position basse, celle-ci disparait sous le plancher et laisse apparaitre un petit salon où on peut déguster un café ou lire un journal sur une table à basse. En position surélevée, la plateforme révèle une salle à manger circulaire insoupçonnée, qui peut remonter jusqu’au plancher. Grâce à ce dispositif simple et mécanique, la villa économise sa surface utile au profit des espaces de repos et de loisir.