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Inquisitio : une nouvelle page de propagande anti-catholique sur la télévision d’Etat

Par Oratoirenotredamedefatima @nd_fatima

Tous les ans la fameuse « saga de l’été » de France 2 ou de TF1 (est-il encore nécessaire de faire une distinction?) nous sert sa bonne cuillerée de moraline du XXIe siècle. 2012 n’allait bien évidemment pas faire exception avec la kitschissime série « Inquisitio » qui semble calquée sur le sketch des Inconnus « Le chevalier de Pardailllec ». Outre les costumes en papier, les acteurs catastrophiques, le scénario écrit sur un timbre poste, une impression très désagréable prend à la gorge le téléspectateur : la série est avant tout un prétexte pour taper sur l’Eglise catholique.

L’inquisition, c’est la bonne vieille rengaine des opposants à l’Eglise : machine à torturer et à massacrer, elle aurait été dirigée par des fous furieux assoiffés de sang et avides de persécutions. Dans « Inquisitio » on franchit même avec originalité un cap jusqu’à présent jamais traversé : Saint Catherine de Sienne y figure comme une terroriste bactériologique qui répandrait la peste. Un bon moyen de salir les saints de millions de fidèles et de faire monter la colère des populations athées, déistes ou déchristianisées, la grande partie de la société française d’aujourd’hui?

Comment riposter?

Si certains appellent au « dialogue » ou aux « débats avec historiens », nous devons nous en tenir aux faits. L’Inquisition est née en Europe dans une période troublée, au cours de laquelle des hérésies dangereuses et sanguinaires voyaient le jour, annonçant des temps de conversions forcées et de persécutions bien plus aveugles que celles du tribunal religieux. A titre d’exemple on peut évoquer les cathares ou les dolciniens, qui si ils n’avaient pas été stoppés par l’Inquisition auraient mis l’Europe à feu et à sang.  Par ailleurs, l’Inquisition a toujours eu à coeur d’éviter la torture et contrairement aux fantasmes de certains scénaristes incultes (ou idiots utiles de la propagande anti-chrétienne), celle-ci était extrêmement réglementée : pas plus d’un quart d’heure et sous l’oeil d’un médecin. On est loin des supplices de William Wallace ou de Robert-François Damiens.

Agostino Borromeo, historien du catholicisme à l’Université La Sapienza de Rome s’appuie sur de très nombreux documents d’archive du Vatican. Les personnes jugées par l’Inquisition entre le XIIIe et le XIXe siècle en Espagne sont au nombre de 125 000, et sur ce total, seul 1% d’entre elles ont été exécutées. D’autres experts ont expliqué que bon nombre des milliers d’exécutions traditionnellement attribuées à l’Eglise étaient en réalité le fait de tribunaux civils.

Afin de mener un  lobbying efficace de défense de l’Eglise nous devons avant tout maîtriser les faits et la vérité historique, que l’on tente de passer sous silence mais qui resurgit, notamment grâce à internet. Nous ne devons pas nous excuser ou commencer par reculer pour faire reconnaître à nos adversaires que nous sommes de « bonne foi ». Ceux-ci ont déjà décidé de nous désigner comme coupables et aucune preuve de bonne volonté de notre côté ne saurait être bien interprétée. Au contraire, nous ne pourrions que recevoir du mépris car cela serait perçue comme une reculade ou un échec.


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