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Hérouxville, André Drouin, Jacques Proulx et les accomodements raisonnables

Publié le 07 février 2007 par Raymond Viger

Hérouxville, André Drouin, Jacques Proulx et les accomodements raisonnables

Hier un blogue sur notre policier raciste avec une chanson sur Internet, aujourd’hui, le cas André Drouin d’Hérouxville. Moi qui ne voulait pas parlé des accomodements raisonnable!

Au départ, quand j’ai lu dans La Presse que l’équipe de Guy A. Lepage cherchait André Drouin pour l’inviter à l’émission Tout le monde en parle, j’ai été déçu. Tout le monde le passait déjà en entrevue. Pourquoi faire comme tout le monde? C’est après avoir regardé l’émission que j’ai compris la différence. Parce que l’émission Tout le monde en parle… différemment. D’une part, la présence de Jacques Proulx de Solidarité rurale a permis de mettre en contexte la présence d’André Drouin. D’autre part, l’émission Tout le monde en parle, c’est un peu comme une drogue. Cela fait ressortir et amplifie une partie de ce que nous sommes. Si notre discours est cohérent et bien fondé, il va se véhiculer encore plus et mieux. Si notre discours est décousu et  ne tient pas la route, tout le monde va pouvoir se faire une bonne idée de la situation.

Je ne doute pas des bonnes intentions d’André Drouin. Mais d’affirmer qu’à Hérouxville on ne peut lapider une femme, est-ce à dire qu’on peut les tuer avec un couteau mais pas avec une roche? Affirmer que l’on doit manger du cochon dans sa ville, n’est-ce pas de l’ingérence dans nos assiettes? Le code de vie adopté par les conseillers tels André Drouin est basé sur un racisme qui mérite d’être dénoncé.

Je suis déçu que les gouvernements, autant provincial que fédéral, ne soient pas encore intervenu dans cette affaire. On ne peut laisser une municipalité interférer dans des lois qui ne sont pas de leur ressort. On ne peut laisser une municipalité maltraiter notre relation avec les immigrants de la sorte sans réagir.

Il y a distorsion de la définition de la démocratie à Hérouxville. Je me souviens d’une phrase d’une ancienne présidente de notre organisme en ce qui concernait la démocratie. Avec notre projet Café-Graffiti, nous éduquons des jeunes marginaux, souvent en apprentissage de la communication, à prendre position sur le devenir de l’organisme. Ces jeunes ont souvent tendance à exclure les autres jeunes. Ils s’approprient les lieux et en deviennent les seigneurs. Et je cite: “Nous représentons les jeunes qui fréquentent le Café-Graffiti ainsi que ceux qui devraient le fréquenter”.

Une telle citation change la couleur de la démocratie souvent totalitaire des seigneurs en poste. En tant que gardien de la mission d’un organisme communautaire, cela permet de rester ouvert à de nouvelles fréquentations et aux autres groupes.


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