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[Critique] TWIXT de Francis Ford Coppola

Par Celine_diane
[Critique] TWIXT de Francis Ford Coppola  Il y a du beau et de l’immonde dans la dernière bizarrerie de Coppola père. Comme dans ses plus récents films, L’Homme sans âge et Tetro, il ne cherche plus à plaire. Seulement à se faire plaisir. En témoigne cette incursion décalée dans le gothique, à des années lumière de son chef d’œuvre Dracula, où il balade le spectateur de codes en anti-codes, d’instantanés de fiction pure en éclairs de réel, pour bâtir une réflexion sur la notion de création. Comment se renouveler ? Comment l’œuvre d’art puise-t-elle sa force dans le réel ? Comment exister loin de la norme ? Twixt, film de vampire atrophié en est la réponse. Un long trip aussi mal foutu qu’atypique où Coppola règle ses comptes, avec le Hollywood clean d’un côté, et ses démons de l’autre (son anti-héros est hanté par la mort de sa fille comme lui-même est hanté par celle de son fils Gian-Carlo). L’écrivain has been de Twixt n’est rien d’autre que son double cinématographique. Un auteur torturé, qui voudrait s’émanciper des mornes contingences de la réalité. 
Comme lui, Coppola souhaite se perdre. Dans un univers qui rappelle Twin Peaks et les errances chères à Lynch, dans des pages sombres et poétiques, quelque part entre Edgar Allan Poe et Baudelaire. Dans une foire aux monstres, grandeur nature, couleur cendres, impitoyable. Dans un enfer en noir et blanc, tâché de rouge et de sang. Twixt est un film de genre hybride, gonflé à bloc de cynisme, où, s’il parvient à toucher le spectateur en jouant la carte de l’intime, ennuie sur le long terme, et pèche par son excès de je m’en foutisme quelque peu prétentieux. 
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