Super Size Me

genre: documentaire
Année: 2004
durée: 1h40

l'histoire: Le fast-food est partout. 2 adultes sur 3 sont atteints de surchage pondérale ou d'obésité. Comment l'Amérique est-elle devenue aussi grosse? Morgan Spurlock décide de mener une expérience sur lui-même: le voilà donc au régime Big Mac, frites et coca.

la critique d'Alice In Oliver:

La malbouffe... un vaste sujet qui frappe l'Amérique depuis des années: McDonald et consorts ont ravagé nos estomacs à tel point que nos sociétés fonctionnent avec eux, tout du moins avec leurs pubs et leurs produits de consommation courante.
Il est étonnant de voir les petits bambins connaître le visage de Ronny McDonald alors que la photo de leur président américain ne leur évoque rien (bon, en même temps, c'était Bush au moment de ce documentaire...).

Pour prouver que cette nourriture est dangeureuse ou néfaste pour le corps humain, Morgan Spurlock fait une expérience qui consiste à se gaver uniquement de big mac, de frites et de coca à tous les repas pendant une durée d'un mois.
Régulièrement, il se rend chez son médecin et effectue des prises de sang ainsi que des analyses afin d'observer d'éventuelles changements au sein de son corps.

Le constat est terrifiant: non seulement, Morgan grossit à vue d'oeil mais toute sa vie se voit bouleversée. Il est moins performant au lit, au grand désarroi de sa femme...
Il se sent régulièrement mal à l'aise et souffre parfois de maux de crâne et d'asthénie. Il fait aussi de l'hypertension et ses anayses sanguines commencent à pointer vers le rouge.
Mais Morgan est également déprimé: l'atteinte n'est pas que physique, elle est également psychologique.

Et tout cela, au bout seulement de deux semaines ! Mais au-delà de cette expérience, un peu débile au passage, super size me évoque le poids de l'industrie du fast food aux Etats-Unis. Une industrie qui sévit jusqu'aux écoles primaires et jusqu'à faire de la pub à outrance à la télévision: des milliards de dollars sont misés sur la malbouffe.
Et le but est de faire toujours plus de fric, au mépris de la santé de l'individu et de l'éducation des générations à venir.

Cette tendance à manger gras est devenu tellement alarmant que certaines écoles de rééducation utilisent la malbouffe pour calmer les mauvais esprits !
Sidérant ! Toutefois, en dehors de l'état de notre héros, donc, Morgan Spurlock, qui grossit de jour en jour, le documentaire ne donne pas vraiment de détails sur les risques réels.

Par exemple, Super size me montre que la malbouffe engendre le plus souvent un risque de devenir diabétique, mais le film ne définit jamais cette maladie insidueuse, ainsi que sa dangerosité.
Autre défaut majeur, ce documentaire est tout de même très américain dans son concept: malgré l'apparente critique d'une société de consommation en train de se ronger elle-même, le film incite curieusement à manger...
Un peu comme si ce documentaire ressemblait aux produits qu'il dénonce... En résulte un documentaire plutôt décevant dans l'ensemble et qui ressemble surtout à un pétard mouillé. Sans plus quoi...

note: 10.5/20