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[Critique Cinéma] Laurence anyways

Par Gicquel

[Critique Cinéma] Laurence anyways

Laurence Anyways, c'est l'histoire d'un amour impossible.Le jour de son trentième anniversaire, Laurence, qui est très amoureux de Fred, révèle à celle-ci, son désir de devenir une femme.


[Critique Cinéma] Laurence anyways
"Laurence Anyways" de Xavier Dolan

Avec : Melvil Poupaud, Suzanne Clément, Nathalie Baye

Sortie Cinéma le 18/07/2012

Distribué par MK2 Diffusion

Durée : 159 Minutes

Genre : Drame

Film classé : -

Le film :

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Chez Nolan, on ne souffle pas les bougies d’anniversaire comme au cinéma. Le cadre s’apprête, les flammes vacillent dans le reflet d’un verre, puis disparaissent. Ca n’a l’air de rien, surtout rien de chichiteux, mais c’est  le bonheur d’un regard, d’une poésie animée qui donnera encore et encore de très belles images.

Ce point de vue esthétique, au cinéma, se fond et se confond  souvent avec la mise en scène. Chez Nolan, il  s’inscrit dans tout son processus de réalisation ; il donne du sens aux sentiments et propulse son récit hors des frontières du raisonnable.

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C’était déjà patent dans «  Les amours imaginaires » qui ici prennent forme sous l’apparence d’un couple déchiqueté par une révélation tardive : l’homme n’en peut plus de vivre comme un homme. Fred, son épouse,  l’acceptera et Laurence sans changer les codes de sa vie dérive alors dans son désir intime, en quête d’une totale affirmation.

Une identité sexuelle qu’il assume pleinement même si le recours à la chirurgie lui paraît encore indécis. Il lui faut avant tout affronter le regard des autres, leur comportement et leur mal-être aussi par rapport à sa propre détermination, qui ressemble à du courage. Melvil Poupaud,  en romantique apaisé donne le meilleur de lui-même dans cette relation paradoxale, puisque unique et  fusionnelle.

C’est toute ambiguïté du propos, la précarité de sa démarche en déséquilibre constant sur un tel besoin d’amour qu’il en vient à briser ceux qui l’aiment.

[Critique Cinéma] Laurence anyways

A ses côtés, tous les personnages sont pleinement habités par des comédiens bouleversants. De Suzanne Clément, l’épouse,  à Nathalie Baye , la mère,  la palette de leurs émotions ne contient pas assez de couleur pour dire l’inconsolable beauté des êtres.

Ce que nous montre Dolan en poète attardé dans un monde qui ne lui ressemble pas. En tout cas, qui n’est pas son cinéma. Un refuge, peut-être …

En bref

Le film

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C’est un mélange de classicisme et de modernisme qui fait aujourd’hui que le cinéma de Dolan est totalement à part. C’est un cinéma nouveau comme Godard et Carax ont pu le révéler en leur temps. Dans le brouillon de ses idées qui parfois ralentit le tempo, Dolan a de nombreux et magnifiques éclairs qui illuminent des scènes sublimes. Personnellement j’aurais bien arrêté le film sur les images du bateau qui de Trois-Rivières revient à Montréal. Tout est dit, mais non, il reste encore une vingtaine de minutes qui se répètent un peu …


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