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DÉPRESSION: L’éclairage nocturne amplificateur de blues – Molecular Psychiatry

Publié le 27 juillet 2012 par Santelog @santelog

DÉPRESSION: L’éclairage nocturne amplificateur de blues – Molecular PsychiatryAlors que nous sommes l'un des pays les plus déprimés et que la prévalence générale de la dépression sévère est à l'augmentation, en particulier chez les femmes, cette étude ne manquera pas de retenir l'attention des plus sensibles…à la lumière, bien sûr, car nos troubles de l'humeur pourraient bien être favorisés par l'exposition, la nuit, à la lumière artificielle. Des conclusions publiées dans l'édition du 24 juillet de la revue Molecular Psychiatry.


Les récents changements de notre environnement jouent un rôle certain dans l'augmentation de la prévalence de ces troubles, même si, précisent les auteurs, l'ensemble des facteurs reste mal connu. En particulier, l'exposition à la lumière artificielle la nuit (Light At Night- LAN) a beaucoup augmenté ces 50 dernières années, coïncidant justement avec la hausse des taux de dépression. On sait déjà que cette exposition chronique est associée à un risque accru de cancer du sein et d'obésité, mais la relation à l'humeur n'est pas bien caractérisée. On pense également à une perturbation de l'orloge biologique.


Dans cette recherche, les chercheurs de l'Ohio State University ont étudié les effets de l'exposition chronique à une lumière de nuit de 5 lux sur le comportement et la dépression chez des hamsters femelles puis la réversibilité des effets 1, 2 ou 4 semaines après l'arrêt de l'exposition à la LAN. Les auteurs ont, en particulier, exploré le mécanisme d'action des cytokines pro-inflammatoires d'une région du cerveau, l'hippocampe, en raison de leur double rôle dans la plasticité synaptique et la pathogenèse de la dépression. En utilisant une technique de biologie moléculaire appelée transcription inverse suivie de PCR quantitative (polymerase chain reaction), les chercheurs ont identifié une plus grande expression du gène qui produit une cytokine, le facteur de nécrose tumorale (TNF) dans l'hippocampe chez les hamsters exposés. Cette augmentation des niveaux de TNF s'avère réversible car lorsque les auteurs injectent aux hamsters un inhibiteur de TNF, ils parviennent à empêcher le développement de comportements de type dépressif.


Les chercheurs concluent ainsi que ces changements de l'environnement, comme l'exposition à la LAN doivent être surveillés, comme facteurs possibles de risque de troubles de l'humeur.


Source: Molecular Psychiatry 24 July 2012 doi:10.1038/mp.2012.96 Chronic dim light at night provokes reversible depression-like phenotype: possible role for TNF (Visuel © fatih nebioglu - Fotolia.com)


DÉPRESSION: L’éclairage nocturne amplificateur de blues – Molecular Psychiatry
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