Magazine Séries

Critique Ciné : L'Oncle Charles, comédie mollassonne...

Publié le 28 juillet 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

20030564.jpg

L'Oncle Charles // De Etienne Chatiliez. Avec Eddy Mitchell et Alexandra Lamy.


Autrefois connu pour La vie est un long fleuve tranquille, Etienne Chatiliez a beaucoup perdu de sa superbe ces dernières années. Après le touché de fond avec Agathe Cléry (j'ai encore quelques terribles restes dans la tête), il revenait par une beaucoup plus petite porte moins médiatique : L'Oncle Charles. J'avais misé beaucoup d'espoir dans cette petite comédie bucolique et amusante. La bande annonce ne donnait pas spécialement l'espoir de retrouver le réalisateur vedette de la France fût un temps, mais j'avais trouvé qu'il y avait une certaine énergie intéressante. Une fois terminé, le film ne laisse pas de grande impression. Même si le franc parler d'Alexandra Lamy et son côté pimpante permet de passer un bon moment, tout le reste est bien pauvre. A commencer par la direction. Chatiliez ne sait pas ce qu'il veut faire : une comédie, un drame, un drame social ? Le film change donc de genre constamment pour donner un tout assez indigeste par moment.
En Nouvelle-Zélande, un richissime homme d’affaires d’origine française, Charles Doumeng, voit basculer sa vie en apprenant qu’il est atteint d’une maladie incurable. Sexagénaire, sans famille ni héritier et n’ayant plus que quelques semaines à vivre, éprouvant un soudain regain d’affection, il se met à la recherche de sa sœur, qu’il n’a pas revue depuis cinquante ans, dans l’ouest de la France.
A Mauprivez, petit village de la région nantaise, Corinne, trente-cinq ans, clerc de notaire, gros besoin d’argent, tombe sur l’annonce que Charles a écrite pour retrouver sa sœur, et dont la récompense est énorme. Elle part à la recherche de cet inconnu, sans succès, et décide, avec l’aide de son entourage, de lui former une famille sur mesure…
La supercherie marche du tonnerre. A l’autre bout du monde, Charles est aux anges, heureux d’avoir enfin trouvé des héritiers. Mais la vie réserve des surprises et les bonnes nouvelles n’arrivent jamais seules… Charles a été victime d’une erreur de diagnostic, il n’a jamais été malade !
Fou de joie, il décide de venir en France pour rencontrer sa nouvelle famille.
Les emmerdes commencent…
Et pourtant, j'ai tout de même trouvé quelques idées drôles et sympathiques. C'est d'ailleurs le début du film qui reste le plus réjouissant avec la préparation de la supercherie. Etant quelqu'un qui déteste Eddy Mitchell, je suis mal tombé pour le reste. L'acteur (enfin, si on veut) n'a aucun jeu et n'amuse pas le spectateur. L'histoire de son personnage tente d'attendrir tout le monde sauf que rien ne se consume en termes d'émotions. C'est tellement fade que finalement, L'Oncle Charles n'a rien de bien original. Cependant, on retrouve le côté franchouillard de Chatiliez, qu'il avait perdu dans Agathe Cléry à vouloir faire de la comédie raciste. Les dialogues sont tantôt inspirés, tantôt d'un tel ennui. Le film explore quelques thèmes sans vraiment tenter de les comprendre. Notamment celui de l'inceste. J'aurais bien aimé que le fameux Charles se pose des questions là dessus mais cinq minutes plus tard on terrasse le personnage de la révélation que l'on attendait depuis le début du film.
Je pense que Chatiliez aurait du faire une vraie comédie malhonnête. Trop de bons sentiments peut devenir blasant par moment et le réalisateur manque de finesse. Il n'y a aucun soin réellement apporté à quoi que ce soit. Ainsi, il faut se rabattre sur le cast. Alexandra Lamy reste la petite femme guillerette, et un peu la bonne poire. La pauvre, qu'est ce qu'elle est aller faire la dedans ? C'est une actrice qui a aussi bien plus sa place à la télévision, peut être dans une comédie bien écrite pour Canal + ? Le tout est tempéré par un Valérie Bonneton folle furieuse mais qui se retrouve carabinée par un manque d'intérêt porté à son personnage. Ses quelques apparitions sont correctes mais le film ne veut pas d'elle et nous le fait savoir. Cela s'achève sur Eddy Mitchell, la pire horreur que l'on pouvait mettre dans un film. Un fossile de la "chanson" française qui s'est reconverti dans le cinéma car il a cru qu'il était drôle. Ineptie !
Note : 3/10. En bref, Chatiliez manque encore une fois d'inspiration. C'est moins pire que son précédent essai mais Florence Quentin a écrit pour lui un film bucolique ennuyeux et pas spécialement drôle.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines