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HORMONES: Avoir de gros bébés, un signe prédicteur de cancer du sein? – PLoS ONE

Publié le 30 juillet 2012 par Santelog @santelog

HORMONES: Avoir de gros bébés, un signe prédicteur de cancer du sein?  – PLoS ONECette étude de l'Université du Texas (Galveston) suggère que les mères qui donnent naissance à des gros bébés ont un risque plus que double de cancer du sein. Le rapport ? Des concentrations élevées d'hormones de grossesse peuvent avoir à long terme des effets cancérigènes. Au-delà, l'étude identifie le poids élevé des bébés à la naissance comme un facteur de risque de cancer pour la mère indépendant, ce qui pourrait permettre de détecter, grâce à une surveillance particulière dans ce cas, la prévention du cancer du sein, des dizaines d'années avant son apparition. Des conclusions publiées dans l'édition du 17 juillet de la revue PLoS ONE.


« Nous constatons qu'accoucher de gros bébés, c'est-à-dire dont le poids est de 4 kg ou plus, est lié à des niveaux élevés d'hormones qui favorisent un environnement « pro-cancérigène ». Cela signifie des niveaux élevés d'œstrogènes, de faibles niveaux d'anti-œstrogènes –des hormones naturelles qui inhibent dans certaines cellules les effets des œstrogènes- et la présence de facteurs de croissance analogues à l'insuline, associés au développement du cancer du sein et à sa progression », explique l'auteur principal, le Dr Radek Bukowski, professeur d'obstétrique et de gynécologie à l'Université du Texas.


Les femmes ne peuvent pas modifier leurs niveaux d'hormones de grossesse, mais, en revanche, peuvent prendre des mesures de prévention générale contre le cancer du sein. Le Dr Bukowski rappelle ainsi que l'allaitement maternel, le fait d'avoir plusieurs enfants, une alimentation saine et la pratique de l'exercice sont autant de facteurs qui peuvent réduire le risque de cancer du sein.


Cette étude a regardé, en particulier, si le poids des enfants à la naissance était un facteur de risque indépendant de cancer du sein pour la mère, à partir des données de 2 études cohortes de femmes,


·   la Framingham Offspring Birth History Study qui a suivi des générations de femmes. De cette cohorte, l'équipe a suivi 410 femmes, entre 1991 et 2008 et a pris en compte leur propre poids de naissance, celui de leurs enfants, leurs résultats de santé ultérieurs et l'ensemble de leurs autres facteurs de risque de cancer du sein.


·   L'étude Faster «The First and Second Trimester Evaluation of Risk for Aneuploidy) qui a examiné les niveaux d'hormones de la grossesse chez près 24.000 entre 1999 et 2003, dont les hormones qui peuvent influer sur le poids de naissance et le risque de cancer du sein.


Nourrisson de poids élevé, risque de cancer du sein 2,5 fois plus élevé pour la mère : 7,6% des femmes de la cohorte de Framingham ont reçu, par la suite, un diagnostic de cancer du sein. Les chercheurs constatent que le risque de cancer du sein est 2,5 fois plus élevé chez les femmes dont le poids de naissance des nouveau-nés est parmi les plus élevés, par rapport aux femmes dont le poids de naissance des enfants est parmi les moins élevés. Dans l'étude Faster, une forte relation positive a été observée entre le poids de naissance et les concentrations d'hormones liées au risque de cancer du sein. De plus, les femmes dont le poids de naissance des nouveau-nés est parmi les plus élevés, ont un risque accru de 25%, de présenter des niveaux élevés des hormones liées au risque de cancer du sein.


La mémoire de l'exposition hormonale : Les auteurs font référence à des études sur l'animal qui suggèrent que les cellules souches du sein, impliquées dans le développement du cancer du sein, peuvent augmenter ou diminuer en nombre en réponse à des expositions hormonales, y compris au cours de la grossesse. Ces cellules conserveraient « une mémoire » de cette exposition qui pourrait expliquer le risque accru de cancer du sein. Des recherches complémentaires sont nécessaires pour démontrer définitivement la relation entre des concentrations élevées d'hormones de grossesse, le poids du nourrisson et le risque de cancer du sein chez la mère, ainsi que sur le principe d'un test qui pourrait, à partir du poids de naissance élevé du bébé, contribuer à améliorer la prédiction du cancer du sein, plus tard, chez la mère.


Source : PLoS ONE published 17 Jul 2012 10.1371/journal.pone.0040199Birth Weight, Breast Cancer and the Potential Mediating Hormonal Environment


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