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Les petits entrepreneurs à Obama : "Vous nous êtes redevable !"

Publié le 04 août 2012 par Copeau @Contrepoints

Les entrepreneurs sont redevables de leurs succès à l’État. C'est, en substance, ce qu'a déclaré le Président Obama le 13 juillet 2012. Des propos qui ont fait couler beaucoup d'encre. En réaction à cette déclaration, voici un article particulièrement éclairant.
Par Wayne Allin Root (*), depuis les États-Unis.
Publié en collaboration avec l'Institut Coppet.

Lors d’une tournée à Roanoke en Virginie pour sa réélection, le 13 juillet 2012, Obama a eu ces mots qui ont fait couler beaucoup d’encre : « If you were successful, somebody along the line gave you some help. (…) Somebody invested in roads and bridges. If you’ve got a business — you didn’t build that. Somebody else made that happen. » (Voir la vidéo ci-dessous). En résumé, si vous avez du succès, ce n’est pas par votre mérite, mais parce qu’un autre vous a donné les clés du succès : l’État. En conséquence, (et c’est sous-entendu) vous avez une dette envers l’État et il est juste de vous faire payer des taxes. Une illustration contemporaine du collectivisme si bien décrit par Ayn Rand dans La Grève (Atlas Shrugged). Des propos qui rappellent aussi le solidarisme, théorisé par les socialistes français du XIXe siècle. Parmi les nombreux articles en réaction à cette déclaration, en voici un particulièrement éclairant.

Le président Obama, tout comme la contributrice à Foxnews.com Sally Khon, prennent les choses à l’envers. Les propriétaires d’entreprises ne doivent en rien leurs succès à l’État. L’État leur doit son existence ! L’État n’offre pas de pouvoir aux entreprises. Nous donnons du pouvoir à l’État.

Les chefs d’entreprise s’en sortiraient très bien sans l’État. Mais le gouvernement, les fonctionnaires et les « bénéficiaires » de la société – ceux qui reçoivent des chèques de l’État – ne pourraient pas survivre sans nous – les créateurs, les producteurs, les contribuables. Exprimé simplement, nous payons toutes les factures de l’État. Nous sommes ceux qui devraient être remerciés.

Laissez-moi vous peindre un tableau que même un illettré pourrait comprendre. Admettons que vous possédiez un restaurant. Qui a besoin de qui ? Les clients pourraient choisir n’importe lequel des 1000 restaurants de votre ville. Ils pourraient rester à la maison et se faire leur cuisine. Ils pourraient même choisir de ne pas manger – nombre d’Américains pourraient se passer de manger une journée.

Mais vous – le patron – ne pourriez vivre sans clients. Vous avez un besoin crucial de leur soutien. Vous devez être aimable, faire des courbettes et montrer votre gratitude. Sans clients, vous vous retrouveriez au chômage. Chaque salarié de votre restaurant dépend de vos clients. Même les gauchistes-socialistes ne peuvent remettre ces évidences en cause.

Maintenant, transposons ce modèle d’affaires à l’État. L’État est l’entreprise. Les contribuables sont les clients – tout comme dans notre exemple de restaurant. L’État ne peut survivre si nous ne payons pas la note. L’État dépend de nous, de notre dur labeur, de nos impôts. Si nous nous mettons en grève et cessons de payer, l’État fait faillite.

La seule différence réside dans le fait que dans une société capitaliste de libre entreprise le client choisit librement de dépenser son argent où bon lui semble. Mais dans le cas de l’État, le client n’a pas d’autre choix. Si l’État ne peut payer la note, au lieu d’être mis en faillite, il se contente d’augmenter les impôts et d’extorquer plus d’argent (légalement, cela va de soi).

Alors, pourquoi Obama pense–t-il que nous lui sommes redevables ? Pourquoi les socialistes pensent-ils que l’on devrait les remercier ? Bien sûr, nous avons besoin de ce qui permet le développement de l’économie et de la société – des infrastructures, routes, ponts, feux de signalisations, de la police, des pompiers, des éboueurs, d’égouts, d’hôpitaux, d’aéroports, d’écoles et de défense nationale. Même si bon nombre de ces services pourraient être assurés par les entreprises privées. Mais Obama et d’autres oublient le principal : nous, les chefs d’entreprise et les contribuables payons tout cela avec nos impôts. Nous en avons permis l’existence. Vous nous devez de la gratitude.

Sans nos taxes sur les sociétés, sur la sécurité sociale, les charges patronales, les charges que paient les salariés, les taxes sur les ventes réalisées, sur la propriété, l’impôt sur le revenu, les impôts locaux (nous continuons même à vous payer après notre mort), il n’y aurait pas un centime pour toutes ces choses qu’Obama idéalise tant. Pourquoi devrions-nous vous remercier pour des choses que nous avons payées ? Quand le client sort du restaurant, du magasin informatique ou de jouets, qui remercie qui ? Le chef d’entreprise nous remercie pour dépenser notre argent dans son établissement.

Au lieu de nous seriner combien nous sommes redevables à l’État, gauchistes et socialistes devraient nous remercier. Sans les contribuables – surtout les chefs d’entreprises à hauts revenus – vous ne seriez pas en mesure de construire des routes, des ponts, des autoroutes, des écoles ou des aéroports. Vos écoles n’existent que grâce à de riches entrepreneurs qui paient d’énormes impôts pour ce qu’ils possèdent. Votre sécurité sociale, Medicare, aides sociales en tout genre, tickets de nourriture et assurance chômage n’existent que parce que les riches les financent par leurs impôts.

Oui M. le président Obama, tout ceci n’existe que grâce au fait que des chefs d’entreprise travaillent dur et sont compétitifs. Et vous feriez mieux de remercier Dieu que nous le fassions car autrement, vous vous retrouveriez, comme dit la fable, fort dépourvu.

Nous ne dépendons pas de l’État. M. Obama, tout programme gouvernemental, tout fonctionnaire, tout assisté dépend de nous et de nous seuls. Si nous ne signons pas les chèques, aucun n’est payé. À moins que vous pensiez que l’argent pousse sur les arbres ?

Comme n’importe quel chef d’entreprise responsable, le gouvernement devrait traiter ses clients avec honneur, respect et gratitude. M. Obama, il est temps que vous appreniez à dire « s’il vous plait » quand vous nous demandez notre argent aussi bien que « merci » une fois que nous avons payé – ou bien vos clients s’en iront ailleurs.

Ah, c’est là le problème. Vous croyez que nous ne pouvons pas partir. C’est pourtant ce qui se passe devant vos yeux. En réponse à la manière dont vous avez traité vos clients (contribuables et chefs d’entreprise) ils s’expatrient. Le business américain est en grève. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas de nouveaux emplois et il n’y en aura pas tant que l’élection du 6 novembre ne sera pas passée. Les clients font la grève.

Nombreux sont ceux qui réduisent leur activité. Certains choisissent de travailler souterrainement plutôt que de travailler comme des esclaves pour vous verser 60% des fruits de leur travail. Certains prennent leur retraite ou l’envisage sérieusement. Un récent sondage démontrait que 83% des médecins envisagent de se retirer à cause d’Obamacare. Alors, voyez-vous M. Obama, l’idée que les citoyens vous soutiennent dans vos projets n’est pas si solide que ça.

Et puis, voilà la cerise sur le gâteau. Les Américains partent là où les clients sont mieux traités. Même la riche élite pro-Obama refuse de payer l’augmentation d’impôts qu’il appelle de ses vœux. Un des co-fondateurs de Facebook à renoncé à sa citoyenneté pour partir à Singapour où l’impôt sur le revenu se situe à un raisonnable 20%, voire moins, et les taxes sur le capital sont de zéro. Bien qu’il soit un véritable prototype de la gauche caviar, il a préféré quitter l’Amérique plutôt que de payer les futures taxes confiscatoires de M. Obama.

Denise Rich pourrait bien être un des cinq plus importants contributeurs du parti Démocrate aux États-Unis sur les 20 dernières années. C’est une intime des Clinton. Néanmoins, elle a renoncé à sa citoyenneté, il y a quelques jours. Elle aussi, refuse de payer les taxes Obama à venir.

Jusque là, ce n’est qu’un ruisseau d’ultra-riches quittant le pays. Rapidement, si Obama est réélu, ça pourrait devenir un torrent. Je connais personnellement des centaines de chefs d’Entreprise d’ores et déjà en quête d’options, nombre d’entre eux prêts à partir au moment où Obama serait réélu.

C’est ce qu’on appelle gérer une affaire sans clients. Les contribuables sont mécontents. Les derniers restant seront les électeurs d’Obama – les bénéficiaires. Mais il ne restera plus personne à piller.

Et quand ceci arrivera, Obama apprendra une leçon de business basique : la faillite.

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Sur le web.

(*) Article original titré Small business owner to Obama -- you owe us! publié sur foxnews.com le 24.07.2012.
Traduction Chris Drapier pour l'Institut Coppet.


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