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Dans le DEVOIR: Gabriel Nadeau-Dubois démissionne; l’ex-porte-parole de la CLASSE se dit blessé par l’«enflure verbale» et les «attaques dégradantes» dont il a été victime

Publié le 09 août 2012 par Donquichotte

Pour moi c'est l'horreur.

Je veux dire: depuis que je suis cette aventure des étudiants, j'ai pu voir comment on a traité ce jeune homme: du pur sadisme, en passant par de la hargne, du genre de ce que l'on peut imaginer dans les plus sales sociétés conservatrices et garantes d'un ordre établi inquisitioniste aveugle et sordide, jusqu'à l'aveuglement le pus dur.

J'ai encore de la difficulté à comprendre que cela se passe dans notre société québécoise.

Je suis triste à penser que l'on tente de briser un jeune de cette façon.

Je reproduis tel quel l'article du DEVOIR de ce matin.

++ Gabriel Nadeau-Dubois démissionne

L’ex-porte-parole de la CLASSE se dit blessé par l’«enflure verbale» et les «attaques dégradantes» dont il a été victime

Kathleen Lévesque   9 août 2012  Québec

Gabriel Nadeau-Dubois ne prendra plus la parole publiquement tant que durera la grève étudiante. 

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Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir Gabriel Nadeau-Dubois ne prendra plus la parole publiquement tant que durera la grève étudiante. Meurtri par la diabolisation constante dont il a fait l’objet de la part du gouvernement Charest, Gabriel Nadeau-Dubois vient de remettre sa démission de co-porte-parole de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) afin de donner un nouvel élan à l’organisation.En entrevue au Devoir, Gabriel Nadeau-Dubois n’a pas caché sa lassitude devant « l’enflure verbale » des libéraux au cours des six derniers mois, des « attaques personnelles et dégradantes » ainsi que des sous-entendus que la CLASSE puisse être un nid de « terroristes ». M. Nadeau-Dubois est particulièrement virulent à l’égard du premier ministre. « Je ne pardonnerai jamais à Jean Charest les propos tenus en marge du Salon Plan Nord. Alors qu’il y avait des blessés graves, des affrontements extrêmement corsés à l’extérieur, la seule chose que le premier ministre du Québec avait à répondre, c’est de faire des blagues de mauvais goût avec ses amis du milieu des affaires. Ça me reste en travers de la gorge », a-t-il soutenu qualifiant même l’attitude de Jean Charest d’« indigne ».
Si le porte-parole de la CLASSE part fatigué mais sans amertume, le militant se dit toujours aussi convaincu de la nécessité de poursuivre la « lutte » qui a largement dépassé le débat de la hausse des droits de scolarité. « Ce n’est pas un manque de confiance ni des craintes pour la continuité du mouvement. La partie de moi qui est porte-parole a besoin de prendre du recul », a-t-il précisé.
« GND », comme plusieurs le nomment, a expliqué avoir pris cette décision alors que le mouvement étudiant s’apprête à franchir une nouvelle étape. Confrontées à la loi spéciale, les associations étudiantes doivent se prononcer sur le retour ou non en classe qui est prévu la semaine prochaine.
Tard hier soir, il a transmis aux militants de la CLASSE sa lettre de démission. Le congrès, c’est-à-dire l’instance décisionnelle de la CLASSE, se réunira samedi et dimanche. Les militants devront y décider s’ils comblent le siège laissé vacant par Gabriel Nadeau-Dubois. Deux autres porte-parole de la CLASSE sont en fonction. Il s’agit de Jeanne Reynolds et Camille Robert.
Dans sa lettre, M. Nadeau-Dubois explique qu’il n’a « jamais été un chef » et que son départ le démontre puisque l’organisation continuera à mobiliser les étudiants. « La CLASSE a besoin de sang neuf », ajoute-t-il.
« Le climat d’ébullition politique et sociale que nous avons contribué à mettre en place au Québec doit impérativement se poursuivre dans les prochains mois et les prochaines années. Les critiques soulevées par la jeunesse québécoise ce printemps sont beaucoup plus profondes pour être réglées par une campagne électorale de 35 jours », écrit Gabriel Nadeau-Dubois.
Puis, il rappelle que le mouvement a « remis en question des institutions sclérosées et corrompues qui avaient grand besoin de l’être et nous avons contesté le tout-à-l’économie des libéraux ». Selon Gabriel Nadeau-Dubois, le gouvernement Charest « n’a pas le droit de donner de leçon de démocratie : il est l’incarnation même de la corruption et du détournement des institutions publiques ». Il affirme aux militants que « Jean Charest a fait preuve à l’endroit des étudiants et à [son] endroit, d’une charge de violence inouïe ». Son seul regret est que Jean Charest dirige toujours le Québec, lui qui est « un premier ministre méprisant et violent envers le Québec et sa jeunesse ».
M. Nadeau-Dubois vient de terminer une tournée de la CLASSE qui l’a mené aux quatre coins du Québec. Au Devoir, il a dit estimer qu’il s’agit d’un succès avec une participation populaire « souvent impressionnante » et qui lui a fait connaître des « moments touchants ». C’est au cours de ces semaines à sillonner les régions que M. Nadeau-Dubois a réfléchi à son départ.
Certains tiraillements politiques internes à la CLASSE font également partie des facteurs expliquant sa décision. La CLASSE est vraisemblablement une machine qui écorche ses leaders. Gabriel Nadeau-Dubois a reconnu qu’il y avait parfois un écart entre ses positions personnelles et celles adoptées par le congrès. Ainsi affirme-t-il qu’il est « sain pour une organisation de présenter de nouveaux visages pour qu’il n’y ait pas de stigmatisation ».
« La CLASSE est une organisation très démocratique, mais ça n’a pas que des points positifs. C’est une organisation très vigilante à l’endroit de ses porte-parole et où on fait un suivi très serré. […] Mais ce ne sont pas les tensions qui motivent mon départ. Il y a actuellement des tensions et des débats à l’interne comme il y en a toujours eu », affirme Gabriel Nadeau-Dubois, pour qui il s’agit d’une preuve de santé démocratique. Sur le plan personnel, il ne cache toutefois pas que les critiques font en sorte que « personne ne se sent jamais trop confortable ».
« La CLASSE est dure pour ses élus. Ce n’est un secret pour personne. Mais je ne peux m’empêcher de voir là-dedans un rempart très efficace contre l’autoritarisme », soutient M. Nadeau-Dubois. Ce dernier critique d’ailleurs « la fixation des médias et du monde politique à vouloir absolument trouver un chef ». « C’est un symptôme [révélant] à quel point notre démocratie est malade. On vit dans un système hiérarchique et tellement autoritaire qu’on a de la misère à imaginer qu’il soit possible de s’organiser de manière non autoritaire », affirme-t-il.
Pour ce qui est de la suite des choses, Gabriel Nadeau-Dubois n’entend pas suivre les traces de son ancien compagnon d’armes, Léo Bureau-Blouin, qui est passé de la Fédération étudiante collégiale du Québec à la vie politique comme candidat pour le Parti québécois. Il estime qu’un leader étudiant est redevable au mouvement et ne doit pas se servir de l’attention médiatique dont il a bénéficié pour faire avancer des convictions personnelles. À cet égard, il ne prendra plus la parole publiquement tant que durera la grève étudiante.***Les étudiants votent
Tous les étudiants n’ont pas l’intention de s’exposer aux amendes salées promises par la loi 12, qui ordonne la reprise des cours au plus tard le 17 août pour la majorité des établissements postsecondaires du Québec. Après les assemblées générales des cégeps de Saint-Jérôme et de Valleyfield hier, le mouvement étudiant a perdu ses premiers grévistes.
L’Association générale étudiante du cégep de Saint-Jérôme (AGECSJ) a été la première, depuis la nouvelle salve de votes de grève initiée lundi, à se prononcer en faveur d’une « trêve électorale » hier matin. Les 3600 étudiants du cégep de Saint-Jérôme sont attendus en classe le 16 août, seront exceptionnellement en grève pour la manifestation nationale du 22 août, et se prononceront sur un nouveau mandat de grève après le jour de l’élection. La session d’hiver 2012 se terminera le 28 septembre, selon un calendrier qui « respecte les conditions nécessaires à la sanction des études collégiales » selon la direction, tandis que la session d’automne est reportée au 15 octobre.
Un deuxième retour en classe a été voté hier en soirée : 426 des 1965 membres de l’Association générale des étudiants du collège de Valleyfield ont sanctionné le retour en classe, prévu pour le 14 août, tandis que 246 s’y sont opposés.
Ces deux cégeps ont mis un frein la lancée des quatre associations - représentant environ 9000 membres - qui ont confirmé leur intention de poursuivre la grève depuis lundi.
Aujourd’hui, le cégep André-Laurendeau tient un vote de grève à 10 h, tandis que l’Association facultaire des étudiants en arts de l’UQAM se rencontre à midi, notamment pour « traiter de la question de l’annulation du trimestre de l’hiver 2012 ».

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Après une course folle à travers le Quartier des spectacles, quelques centaines de manifestants ont bloqué l’entrée principale du siège social montréalais d’Hydro-Québec, à Montréal, hier après-midi.

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  • démission,
  • Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE),
  • Gabriel Nadeau-Dubois

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  • Pierre Bourassa - Inscrit
    9 août 2012 00 h 35 un premier ministre méprisant et violent envers le Québec et sa jeunesse « Je ne pardonnerai jamais à Jean Charest les propos tenus en marge du Salon Plan Nord. Alors qu’il y avait des blessés graves, des affrontements extrêmement corsés à l’extérieur, la seule chose que le premier ministre du Québec avait à répondre, c’est de faire des blagues de mauvais goût avec ses amis du milieu des affaires. Ça me reste en travers de la gorge », a-t-il soutenu qualifiant même l’attitude de Jean Charest d’« indigne ».Merci pour tout Gabriel.
    Devoir de mémoire:Des élections sur le dos des étudiants seulement M. Charest?
    http://www.youtube.com/watch?v=UmpXMM_I7Hg
  • Monique Hamel - Inscrite
    9 août 2012 00 h 46 MERCI Merci à toi... un gros merci. Les mots me manquent pour écrire ma reconnaissance envers votre mouvement... et le rôle que tu as joué. Gabriel, tu as «le souffle le plus long»... Tu es un homme brillant et sage. Tu seras un pédagogue extraordinaire. Nous te souhaitons tout le bonheur du monde... ce monde que nous tentons de construire autrement... ensemble.
  • André Michaud - Inscrit
    9 août 2012 01 h 00 La parole aux citoyens Dans le conflit étudiant la parole est maintenant aux citoyens qui voteront le 4 septembre prochain. Pour les citoyens c'est devenu LA cause à régler pour enfin passer à autres choses.Si ces derniers votent libéral, les associations ne défieront pas la volonté démocratique , sinon les citoyens exigeraient plus de présence policière et plus d'arrestations pour imposer le respect, et les associations perdraient tout support des citoyens.Si la Classe veut un autre type de société, elle doit se présenter aux élections et le proposer aux citoyens, pas lui imposer par la rue et ses manifs de type anarchiste. C'est ainsi que fonctionne une démocratie.
  • Jean-Francois Boismenu - Inscrit
    9 août 2012 06 h 55 La parole est aussi aux étudiants, car la grande majorité des cégeppiens et universitaires ont plus de 18 ans. Cependant, si on en juge par le taux de participation des assemblées de Valleyfield et St-Jérôme, on peut se demander s'ils prendront la peine de voter le 4 septembre. Si les jeunes se sortent pas voter, je serai extrêmement déçu et amer.
  • Réjean Grenier - Abonné
    9 août 2012 01 h 03 Bravo Gabriel Nadeau-Dubois! Dans le même contexte que vous je n'aurais pas fait une semaine.Cette idée co porte-parole n'a aucun sens.Dans toute organisation c'est un chef que ça prend.vous vous êtes fait chier dessus par Charest et ses sbires
    comme c'est pas possible. Tellement qu'une ministre à démissionnées en pleine négociation.
    Comme elle doit être bien maintenant.Comme vous serez
    libre et heureux à partir d'aujourd'hui.Bonne chance mon vieux...d'un vieux de 78 ans.Réjean Grenier.
  • renee houde
    renee houde - Inscrit
    9 août 2012 02 h 26 GND... ce qui vous a été infligé vous l'avez mérité M. GDN vous avez mérité tout ce qui vous a été infligé. Avec votre talent exquis d'orateur vous avez impressioné les jeunes et vous les avez mobilisé vers l'agitation, le terrorisme, que la population a du endurer pendant des mois.Votre manque de respect envers le gouvernement élu qui s'est efforcé à faire des concessions, était ahurissant. Vous avez réussi à faire démissioner la Ministre de l'éducation et vous avez encouragé les étudiants à bloquer l'entrée de vos collègues qui voulaient se rendre à leur cours. C'est bien de s'approprier de ses droits tant que l'on ne prive pas les autres de leurs droits.Vous nous avez couté nous, les contribuables qui payent 87% de vos études, des millions en sécurité policière. Vous n'aviez aucun respect pour la démocratie en bénissant l'illégalité des manifestations.Tout ce que vous accusez à Charest est surtout appliquable à vous. Vous êtes très articulé mais vous ne disiez rarement la vérité. J'ai eu honte, très honte de mon Québec! J'espèere que nous verrons la fin de ces déboires inutiles.
  • Louis Hone - Inscrit
    9 août 2012 06 h 53 GND a ébranlé le gouvernement corrompu de Jean Charest. Si les actions de GND nous ont coûté des millions, les malversations de Jean Charest nous ont coûté encore plus. On n'a qu'à regarder tous les cadeaux qu'il a fait aux petits amis du parti au détriment de vous et moi. On n'a qu'à regarder les congés de redevances qu'il a fait aux compagnies minières et de gaz de schiste.Pour ce qui est de terrorisme, vous y allez largement et je vous suggère de voyager ailleurs pour découvrir que les étudiants ici ont été très loin du terrorisme.Moi j'ai honte du Québec qui est rempli de gens comme vous qui complaisent dans le confort et l'indifférence. C'est vous qui manquez de respect envers la population engagée à faire changer un gouvernement conservateur déguisé en libéral pour qui la démocratie est un mot dont il ignore le sens.J'espère qu'avec les libéraux chassés du pouvoir, nous verrons la fin de ces déboires inutiles comme la corruption, le cynisme du gouvernement, la maltraitance envers les citoyens et que vous pourrez retourner vous endormir dans votre confort et indifférence. Avez-vous pensé à déménager? Je vais aller vous aider à faire vos boîtes.