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Lecture : Thomas Lélu : Jacques Daniel Nick Oussama.

Publié le 25 mars 2008 par Carlitablog666

Comme promis, la voici la critique et la présentation de Thomas Lélu, ce type à moitié génial et à moitié cinglé.

Mon aventure avec cet énergumène avait commencé par la lecture d'un livre au titre complètement déjanté.

Je m'appelle Jeanne Mass, avec un titre pareil c'était forcément gagné pour que je tombe dans le piège.

Et dire de ce livre que je l'ai adoré est un euphémisme, dés la lecture des quatre premières phrases, je savais, je savais que ça allait être une totale gourmandise.

Une petite mise en bouche pour vous faire regretter votre débarquement en retard :

Lire.fr le dit si bien :

Il faut le savoir: sa Jeanne Mass, c'est un homme. Comme son ami Derrick, il est videur au Coconut Café. Quand éclate le drame: leur patron, Roger Pichou, est assassiné par deux «nounours roses de grande taille» - qui, heureusement, se feront arrêter, un peu plus tard, dans le TGV! Mais qu'importe l'intrigue. On se laisse emporter par la délirante odyssée de Jeanne Mass et de Derrick, à qui tout peut arriver- y compris une rencontre avec Demis Roussos ou Rabbi Jacob! Bazar littéraire sans queue ni tête, Je m'appelle Jeanne Mass peut agacer à force de références branchées et de coquetteries de langage («bien ouèje» ...). On pardonnera ce côté tête à claques, convaincu du talent d'humoriste du garçon. Ses dialogues sont souvent irrésistibles: «- Moi les Noirs, c'est pas mon truc. Moi, c'est plus le tennis. - Tu es une sorte de raciste, c'est ça? - Oui, mais dans le bon sens du terme.» Son sens de la formule fait mouche. San-Antonio postmoderne, Lélu a réussi sa rencontre entre culture élitiste et culture populaire. Ou, si vous préférez, entre Le rouge et le noir et En rouge et noir - «J'exilerai ma peur, j'irai plus haut que ces montagnes de douleur...»

Et oui mais à auteur particulier, avis particulier et si différents, la preuve avec EVENE.FR

"Que le livre soit dédicacé à Bob Marley, soit. Que tous les chapitres hormis le premier soient intitulés "chapitre suivant", certes. Que le narrateur s'appelle Jeanne Mass, on passe. Que le patron du Coconut Café se fasse assassiner par deux ours roses, cela devient déjà plus douteux. Mais que le livre dans sa globalité relève de l'absurde le plus total, on a vraiment, mais alors vraiment du mal à s'y faire. Et à comprendre. L'auteur pensait-il réellement provoquer le rire chez son lecteur avec des phrases du type "Un éléphant passe", "sachez que je ne monte pas dans les autres taxis et aussi que je ne mange que des yaourts" ou encore "la meilleure technique pour monter les escaliers, c'est de le faire en essayant d'être au plus près des marches, comme si vous glissiez" ??? (Le triple point d'interrogation est bien mérité). Ce premier roman ne veut rien dire. Pas la moindre trace d'humour (un enfant de cinq ans sourirait peut-être), pas la moindre esquive de réflexion, pas même une plume alléchante pour sauver le tout de la déchéance littéraire. Thomas Lélu a dû se gaver de Pif et Hercule pendant son enfance, et s'il a tenté d'imiter Ionesco, Beckett ou Arrabal dans leur littérature de l'absurde, gageons qu'il en a mal saisi la portée. Résultat : le lecteur se force à terminer ce livre imbuvable, par respect pour celui qui y a travaillé (dur ? nous espérons bien que non...) et pour l'aimable éditeur qui risque de perdre gros. Thomas Lélu a déjà publié 'Manuel de la photo ratée'. 'Je m'appelle Jeanne Mass' ne l'est pas moins. " Faustine Amoré

Un avis que je ne partage pas et même loin de là, mais ceci est un autre débat.

Pour revenir à nos moutons, le sieur Lélu après être entré dans mon existence de la sorte, avait un peu plus forcé la porte avec Son manuel de la photo ratée et son La rumeur des espaces négatifs.

Juste des petits bijoux.

Et comme je suis poli et que j'aime rendre le change, j'avais aussi forcé la porte de son existence, en le visitant, restez-là il n'y a rien de sexuel là dedans, en le visitant donc, car oui Monsieur est aussi un artiste et faiseur de Happenings.

Et je me souviens d'une mémorable fiesta au Palais de Tokyo entre les œuvres du monsieur et un passage scénique d'un autre déjanté, Julien Doré et son groupe les Dig up Elvis.

Le monde est d'une logique implacable, l'argent va à l'argent, les fous de reproduisent entre eux, etc., etc., etc...

Et comme cet échange de politesse est cycliquement parfait, à son tour aujourd'hui de venir sonner chez moi.

Et comme dirait l'autre, la folie grimpe d'un étage avec ce nouveau livre, matez le titre : Jacques Daniel Nick Oussama, un beau programme hein?

Ben que vous dire si c'est que ces 104 pages sont toujours un beau mélange de n'importe quoi, d'absurde, de décalé et divers cotillons.

Je ne vais pas vous en faire des tonnes et des tonnes, moi je dis que ce livre est juste obligatoire, une urgence pour voyager du seconde degré au 36 éme à moindre frais.

Lisez la quatrième de couv si vous n'êtes pas totalement convaincus.

Pour le reste il est évident que si vous n'aimez pas l'absurde et le second degré, ce livre n'est totalement pas fait pour vous, pour les autres ou les indécis, il y a une urgence à vous procurer ce petit bijou de lettres et de mots.

Et comme il ne fait que 104 pages le risque est bon à prendre.

A vos retours.


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