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Philippe Coussin-Grudzinski

Par Angelalitterature
Philippe Coussin-Grudzinski Voyages sur Chesterfield, roman de Philippe Coussin-Grudzinski, aux Editions Intervalles, 124 pages, 15€.
Jeune sur-diplomé, le narrateur n'arrive pas à trouver un boulot stable. Il est seul et passe ses journées devant l'écran de son ordinateur, et en particulier devant un "écran bleu" : Facebook. Il n'en décroche pas, et passe des nuits blanches. Il parle avec ses amis, et y retrouve aussi ses anciens camarades : des amis d'enfances qu'il ne voit plus et qui ont bien changés depuis le temps de la naïveté. Il remonte dans ses actualités, il retrouve tous ses anciens statuts, son obsession pour le TGV n°8139.  Et évidemment, il revoit tout ceci depuis son Chesterfield...
Philippe Coussin-Grudzinski nous livre ici son premier roman. Il évoque une jeunesse sur-diplomée qui a du mal à trouver du travail. Il décrit parfaitement le "spécimen" : cet étudiant branché, snob, et souvent parisien. Enfin, la majeure partie du roman se déroulant devant Facebook, il évoque cette nouvelle génération qui passe son temps derrière un écran, qui a accès à tout, qui a des tas d'amis — souvent, uniquement virtuels. Voyages sur Chesterfield : une nouvelle génération qui vit virtuellement. 
Bazar de questions pour Philippe Coussin-Grudzinski
Philippe Coussin-Grudzinski
Ton livre de chevet ? 

Mademoiselle Else

 d’Arthur Schnitzler, que je déguste régulièrement, comme un macaron.
Ta musique du moment ? J’aime me prendre pour Pharell Williams quand j’écoute Hypnotize U, de N*E*R*D. Sauf que j’ai plus la dégaine d’un aristo déchu qui se la joue beau-gosse, en vrai.
L’objet que tu aimes offrir ? Un billet d’avion.
Le classique qui te tombe des mains ? Proust.
Un objet fétiche ? C’est un peu une réponse d’actrice parisienne, mais ma boite de thé Earl Grey Blue of London m’accompagne partout : je déteste le mauvais thé, c’est pire que de la piquette.
Pourquoi écrire ? Pour rendre beau. Et pour tenter de réveiller le monde. 
Ecrire en musique ? Avant, oui ; pendant, non.
Un photographe ? Cindy Sherman. La photo de cette femme au regard apeuré, à quatre pattes, au sol m’a particulièrement marqué. Ou encore cette immense photo de deux poupées qui s’apprêtent à s’embrasser et qui ont l’air vivantes. Tout simplement beau.
Ton film culte ?

2001, l’Odyssée de l’espace.

 A côté de quoi The Tree of life a l’air d’être une pâle copie ratée.
Un lieu parisien insolite ? De l’insolite à Paris ? Sérieusement ? A part mon appartement, je ne vois pas.
Un musicien ? Tchaïkovski ou James Holden, selon l’humeur.
Un moment inoubliable ? La rencontre.
Un artiste hors du commun ? David Lynch.
D’où est venu cette idée des Voyages sur Chesterfield ? D’une nuit où je me suis couché très tard après avoir passé de délicieux moments à me souvenir de ma propre vie et à imaginer celle des autres à travers leurs profils Facebook.
Pourquoi lire ? Pour pouvoir contredire les experts, médiacrates ou pseudo-philosophes qui nous racontent que la dette publique, l’art contemporain et la situation israélo-palestinienne, « c’est trop compliqué, vous pouvez pas comprendre ».  Cet argument du compliqué qui masque mal une volonté de rester perpétuellement entre soi, de mettre le petit peuple ignare à l’écart, me rend malade. Alors je lis.
Un cinéaste ? Wes Anderson. J’aime sa façon de travailler la fantaisie contre la normalité.
Un artiste à voir en concert ? Michael Jackson, j’aurais tant aimé.
Un lieu fabuleux ? Les seins d’une femme qui s’entrechoquent sous un t-shirt un peu ample dans la moiteur du métro, je ne peux pas m’empêcher de regarder.
Un écrivain ? Moi.
Ton actualité ? Me baigner tard le soir dans la Méditerranée.

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