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Brian Wood et Riccardo Burchielli – DMZ T10, Portés disparus

Par Yvantilleuil

Le prix de la rédemption !

Brian Wood et Riccardo Burchielli – DMZ T10, Portés disparusCe dixième volet, qui reprend les épisodes #51 à #54 de cette série qui en compte 72, marque la reprise de la saga par Urban Comics. Suite à sa reprise du catalogue DC/Vertigo, le nouvel éditeur propose non seulement une réédition des premiers tomes en version cartonnée, mais également la suite de cette saga dans le même format souple que Panini et au sein d’une collection Vertigo Classiques qui a déjà bien belle allure.

Rappelons au passage que l’épisode #50 s’est glissé dans le huitième tome, qui proposait une sorte de parenthèse à l’histoire principale, consacrée aux destins d’hommes et de femmes transformées par cette guerre civile qui déchire les Etats-Unis.

Ce dixième volet débute dans un Manhattan post-apocalyptique, totalement déserté suite à la frappe nucléaire du tome précédent. C’est dans cette ville ravagée à l’ambiance glaciale, que le lecteur retrouve un Matty Roth en bien piteux état. Sa descente aux enfers avait débuté lors d’un sixième tome, plus politique que militaire, où il avait tourné le dos à sa neutralité journalistique pour soutenir Parco Delgado lors des élections. Ce changement de personnalité et d’orientation professionnelle se poursuivait lors du septième volet, où il devenait le livreur attitré de Delgado et se transformait même en trafiquant d’armes de destruction massive pour le compte du nouveau régime. Mais c’est lors du tome précédent que notre héros, qui se cherche une place au sein de cette guerre civile depuis le début du récit, a véritablement emprunté un chemin périlleux, sans retour apparent possible. L’utilisation d’une arme de destruction massive sur le sol américain est un thème sensible, qui ne laisse personne indifférent et qui a d’ailleurs précipité la chute de Matty Roth.

Loin de toute objectivité journalistique, le porte parole de Delgado se retrouve totalement isolé, dans une ville de Manhattan désertique. L’heure est donc venue pour notre héros de faire le bilan de son passage dans la DMZ. Rongé par la culpabilité et errant dans la zone démilitarisée, la route de la rédemption semble bien longue, mais, aidé par une pirouette scénaristique, Matty Roth va tout de même entrevoir le bout du tunnel et finalement renouer avec son rôle d’observateur.

La première moitié de ce tome de transition, qui permet à notre héros de prendre un nouveau départ, est assez lente, l’errance de notre ami n’étant accompagnée que de sa voix-off et des paroles de la “free DMZ radio”, qui accompagnent le récit depuis le tome précédent. La deuxième moitié d’album est par contre plus rythmée, avec un Matty qui est notamment victime de quelques interventions plus musclées. Brian Wood aime décidemment mettre son personnage à mal.


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