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Portrait en trois couleurs de la « superbulle » de la nébuleuse N44

Publié le 31 août 2012 par Pyxmalion @pyxmalion
A Surprisingly Bright Superbubble

La nébuleuse N44 et l’amas ouvert NGC 1929 – Image composite : régions chaudes en bleu (x-ray), éclats ultraviolet en jaune (visible), régions froides et sombres en rouge (infrarouge) 

Immense cavité à l’intérieur de la nébuleuse N44 creusée par le rayonnement violent de ses progénitures. Merveilleux portrait dans les rayonnements x (Chandra), infrarouge (Spitzer) et visible (MPG 2,2 m de l’ESO).

La nébuleuse N44 est une vaste région procréatrice d’étoiles installée dans la galaxie naine voisine du Grand Nuage de Magellan (Large Magellanic Cloud) distante de 170 000 années-lumière. Autour de l’essaim de jeunes étoiles NGC 1929 qui s’est développé en son sein s’étend une impressionnante  “superbulle” (voir et revoir “Superbulle autour d’un nid d’étoiles”). L’immense cavité a été creusée par les ondes de chocs de plusieurs supernovae et le rayonnement ultraviole(n)t des étoiles les plus ardentes et excessives … 

L’image composite ci-dessus dresse un magnifique portrait — ou paysage — de cette immense toile de gaz et de poussières. Les régions en bleu sont l’oeuvre du télescope spatial Chandra. Sensible au rayonnement x, il permet aux chercheurs de mieux cerner les régions les plus chaudes et énergétiques,  écrasées par les ondes de chocs et le souffle des vents stellaires violents.
Grâce au télescope spatial Spitzer sensible au rayonnement infrarouge, les astrophysiciens peuvent étudier les entrailles du nuage moléculaire, ses discrètes et froides extensions qui apparaissent en rouge sur l’image. Les multiples taches jaunes, image capturée dans le rayonnement visible par le télescope terrestre de 2,2 m. de l’ESO, trahissent l’éclat (ultraviolet) de vigoureuses progénitures qui éclabousse les moindres plis et replis du nuage.

Il y a environ 4,6 milliards d’années, le Soleil naissant évoluait probablement dans un paysage semblable à celui-ci, creusé par une supernova — nommée “Coatlicue” mère du Soleil dans la mythologie aztèque — qui explosa deux milliards d’années plus tôt et provoqua la formation de deux générations d’étoiles … Pour en savoir plus, lire “La généalogie du Soleil révélée par les météorites” (CNRS).

Afficher et/ou télécharger l’image en haute-résolution (7,8 Mb).

Source : Télescopes Chandra et Spitzer.

Crédit photo :


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