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"La Zona" ou les méandres de Mexico

Par Luc24

La critique  

La Zona, propriété privée

Thriller et réflexion sociale pour un film maitrisé mais un peu académique

Il y a d'un côté les riches. Des bourgeois vivant derrière un mur ultraprotégé (barbelets, caméras de surveillance) où il ne fait pas bon d'y entrer sans permission (à l'image de ce papillon qui au début du film vole et approche des barbelets et pour la peine est grillé sur le champ). De l'autre côté, il y a les pauvres. Trois jeunes de ce milieu sont attirés par les richesses du quartier privé asceptisé appelé "La Zona". Profitant d'une panne du système de sécurité, ils vont tenter un cambriolage. Mais le plan foire, une personne meurt, deux des "délinquants" sont arrêtés et un est en cavale dans les alentours des résidences. La police enquête mais les habitants du coin ont plutôt pour habitude de faire justice eux mêmes...

La Zona, propriété privée

La Zona, propriété privée

La zona est un film qui fait froid dans le dos avec une population scindée à l'extrême et des riches qui ont bati leur propre monde, à l'écart de la réalité de la société. Refus de la misère, sentiment de supériorité, ces habitants bourgeois rongés par la haine et la peur de l'autre font leur propre justice et contribuent à des injustices et des inégalités d'une intolérable immoralité. Filmé avec différents regards (celui d'un enfant de riche, celui de l'enfant en cavale, celui du flic qui mène l'enquête, celui de parents bourgeois remettant en cause leur mode de vie très particulier) , La Zona mélange film social et thriller avec une belle maitrise. A la réalisation virtuose et au jeu impeccable des acteurs s'associe une réflexion sociale et un véritable point de vue de cinéaste (assez cynique, surtout quand il s'agit de la Police). On regrettera néanmoins un traitement un peu trop académique à certains moments et des personnages parfois aux psychologies limitées (les "pauvres" sont nettement moins creusés que les bourgeois) ou peu réalistes (la femme dont le mari a été assassiné se contente de dire "au moins il ne s'est pas suicidé",peu probable) . Un petit bémol pour un premier film prometteur et formidablement rythmé.




 

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