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[Critique] PRENIUM RUSH

Par Onrembobine @OnRembobinefr

Titre original : Prenium Rush

Note:

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Origine : États-Unis
Réalisateur : David Koepp
Distribution : Joseph Gordon-Levitt, Michael Shannon, Dania Ramirez, Jamie Chung, Wolé Parks, Christopher Place, Aasif Mandvi, Aaron Tveit, Lauren Ashley Carter, Anthony Chisholm, Darlene Violette, Kevin Bolger, Kymberly Perfetto…
Genre : Action/Thriller
Date de sortie : 5 septembre 2012

Le Pitch :
Un coursier à vélo, tête brulée, se voit confier par son patron une mission comme tant d’autres : livrer une enveloppe d’un point A à un point B. Une enveloppe qui s’avère également convoitée par un policier ripoux prêt à tout pour mettre la main dessus. Une course-poursuite à haut risque s’engage dans les rues de New York…

La Critique :
Le c.v. de David Koepp est plutôt costaud. Surtout celui qui compile les scripts qu’il a écrit pour Hollywood. On retrouve au hasard Jurassic Park, L’Impasse, Panic Room, Spider-Man ou La Guerre des Mondes. David Koepp est un scénariste qui a, depuis ses débuts, toujours eu la côte. Accessoirement, Koepp est également réalisateur. Il a entre autres tourné Hypnose et Fenêtre Secrète et fait office d’honnête metteur en scène. Dans la lignée de ses précédentes réalisations, Prenium Rush, son nouveau film, n’est pas un grand film. Il se situe dans une bonne moyenne. Moins abouti que Fenêtre Secrète, moins viscéral qu’Hypnose, Prenium Rush est sympa et non, ce n’est pas son scénario que l’on retient, mais plutôt sa mise en scène nerveuse.

Le script illustre plutôt ce vieil adage qui affirme que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés. Quand il décide d’écrire pour sa pomme, David Koepp bâcle un peu le boulot. Pas toujours, mais ici, c’est particulièrement le cas. L’intrigue de Prenium Rush est ainsi digne d’un téléfilm, ce qui confère au métrage un petit côté anecdotique. Du coup, difficile de se passionner sur la longueur pour ce coursier. Un coursier qui a néanmoins plus de gueule que Michael Youn dans le film du même nom, mais qui ne fait finalement que faire du vélo. Tout ce qui gravite autour n’est guère intéressant. Il est question d’une maman qui doit payer un passeur afin de rapatrier son gamin resté en Chine et d’un flic qui a des dettes. Le méchant policier se lance aux trousses du coursier qui défie les lois ancestrales du code la route pour remplir sa mission. Autour, les autres coursiers lui mettent, soit des bâtons dans les roues (c’est le cas de le dire), soit un gentil coup de main. On a vu plus original et malheureusement, ce n’est pas grâce à cette intrigue famélique, que Prenium Rush va sortir du peloton.

Concentrons-nous sur l’action qui elle, par contre, tient relativement ses promesses. Joseph Gordon-Levitt est très à l’aise sur son vélo. Il se lance à tout berzingue dans les rues encombrées de la Grosse Pomme, dérape, grimpe, slalome entre les voitures et défie la mort à chaque carrefour. L’acteur est physiquement convainquant. Quand il pose le pied à terre, il l’est tout autant. Gordon-Levitt est un acteur solide et Prenium Rush fait office de belle récréation sportive. Pour Michael Shannon, qui se déplace à pied et en voiture, c’est du pareil au même. À la différence près que Shannon opte pour une approche plus sauvage. En roue libre, sans frein, Shannon cabotine et livre une performance un poil outrancière, mais pour le moins amusante. Loin de ses précédents rôles torturés et tout en retenue, le comédien s’éclate, c’est flagrant. Les autres, que ce soit l’athlétique
Dania Ramirez ou le super baraqué Wolé Parks, se concentrent principalement sur leur bécane. Ce n’est pas plus mal, car encore une fois, seules les scènes de « vélo » valent vraiment le détour.
Koepp n’est pas un manche. Il virevolte, fait parfois appel à des effets ringards (lorsque le héros entrevoit toutes les possibilités d’itinéraire) et redondants, mais arrive toujours à donner du corps à ses poursuites urbaines effrénées.
Divertissement léger, Prenium Rush s’en tient à son pitch de départ : un mec fait du vélo et il va vite. Ça ne va guère plus loin. Les autres, ceux qui aiment le vélo, apprécieront l’énorme publicité que constitue le film pour le fameux pignon fixe (un vélo sans vitesse et sans frein). Un joli placement de produit qui, à défaut de rester dans les mémoires, risque de faire monter les ventes.

@ Gilles Rolland

[Critique] PRENIUM RUSH

Crédits photos : Pariah Feature


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