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Mi$e à Prix – Polar pétaradant et ludique

Par Bebealien

On continue une fois de plus dans les sorties DVD récentes de séries B bien troussées. Aujourd’hui au programme : le nouvel opus de Joe Carnahan qui avait déjà signé un très bon premier film avec Narc. Gros casting, personnages barrés, film à deux cent à l’heure et humour cintré.

Mise à Prix – Qui veut la peau de Buddy Israel ?

Buddy « Aces » Israel est un magicien véreux de Las Vegas. Ses relations lui ont fait rencontré des personnages dangereux dont Primo Sparazza, gros bonnet de la mafia qu’il souhaite balancer. Terré au dernier étage d’un hôtel de luxe, il attend l’arrivée d’agents du FBI pour l’escorter en lieu sûr. Sauf que Sparazza décide de ne pas laisser les choses en état et fait appel à plusieurs bandes de tueurs…

Beau casting en tête d’affiche…

Le concept du nouveau film de Carnahan est ultra simple, une cible protégée, et autour plusieurs bandes qui souhaitent l’atteindre, pour le tuer ou le protéger. Tout ce petit monde se croise et se rentre dedans au hasard de leur progression vers le dernier étage du fameux hôtel et Buddy (Jeremy Piven). On a donc le droit à trois agents (Andy Garcia, Ray Liotta et Ryan Reynolds), une bande de privés amateurs d’argent (dont Ben Affleck), trois frères néo-nazis sous acides adeptes de la tronçonneuses, deux tueuses lesbiennes (dont Alicia Keys), quelques tueurs solitaires et quelques gardes du corps (dont le rappeur Common) prêts à retourner leur veste.

Reynolds et Liotta, alias les gentils

Ce type de concept ne tient que sur une seule chose : la dose de fun que l’on est en droit d’attendre d’une telle bande de tarés. Il y a eu déjà quelques tentatives réussies dans le domaine (Arnaques Crimes et Botanique ou Snatch, deux films de Guy Ritchie par exemple). Carnahan pousse le concept un cran plus loin quitte à tomber dans le nawak total.

Et là où on pouvait s’attendre à décrocher, la faute à des personnages nombreux et caricaturaux car trop vite esquissés, on prend un vrai pied à regarder ces barjots s’entretuer, se trahir et surtout tomber comme des mouches. A ce titre le casting est particulièrement bien choisi, car les nombreux acteurs connus ne sont pas forcément ceux qui resteront en vie le plus longtemps… Profitant donc du court temps de leur présence à l’écran, ils se lâchent totalement et délivrent de belles prestations.

Le film en profite en plus pour nous balancer deux révélations à la figure. Tout d’abord Alicia Keys, qui prouve qu’elle n’est pas qu’une voix et une jolie fille… Elle a d’ailleurs tourné depuis dans quatre autres films qui ne vont pas tarder à sortir. L’autre claque c’est Jeremy Piven alias Buddy le magicien. C’est une tête connue du cinéma car il a eu de nombreux petits rôles à gauche à droite. Mais là, dans son rôle de taré sous médocs à moitié schizophrène, on se dit quelque chose se passe. Un acteur à surveiller de près, il a le potentiel pour exploser un bon coup.

Chris Pine, Kevin Durand et Maury Sterling, trois des méchants, adeptes de la tronconneuse

Question rythme, le film avance à deux cent à l’heure, les premiers morts tombent très vite, les twists se succèdent (même si la fin est un peu trop prévisible et too much). Mise à Prix ne cherche à aucun moment à dépasser son statut de série B et c’est là également une de ses forces. Certains films sur le même créneau ont cherché à avoir des prétentions auteurisantes et s’y sont cassé les dents…

Mise à prix, c’est donc du fun, de l’action, de la violence décomplexée et parfois super gratuite, un beau casting, un humour décalé et surtout un côté totalement cool à la Samuel L Jackson. C’est peut-être là d’ailleurs le seul reproche que je puisse faire au film. Pourquoi Samuel ne joue pas dedans ?

Buddy (Jeremy Piven) LA cible, et aussi LA révélation du film

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