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Imayana, la machine à remonter le temps

Publié le 12 septembre 2012 par Bordeaux7

Imayana, la machine à remonter le tempsBordeaux sans son riche patrimoine ne serait plus tout à fait Bordeaux. Un nouveau procédé unique au monde le valorisera davantage encore en faisant un bond dans le passé dès samedi.

Grâce à la technologie de la réalité augmentée, développée par une société bordelaise, et à l’aide d’une tablette numérique, il permettra de se promener dans la ville telle qu’elle était au 18e siècle. Le nom de ce projet au croisement de la haute-technologie et de la culture porte beau : «Imayana», unissant l’image (‘‘IMA’’) et la mémoire (‘‘YANA’’ en langue quechua). «C’est un spectacle mobile, culturel et ludique», résume Jean-Luc Rumeau, président d’Heritage Prod, la société qui a développé cet ambitieux projet reposant sur une technologie innovante : la réalité augmentée. «Le principe est de superposer le réel à une scène virtuelle restituant le passé, le tout en temps réel», explique Thierry Barbier, le chef du projet Imayana.
Dans les faits, le visiteur, qui aura récupéré préalablement la tablette et les écouteurs à l’Office de tourisme moyennant quelques deniers (1), part pour une déambulation d’une heure trente à deux heures dans le centre historique de Bordeaux. A chacun des 9 points d’expérience, le visiteur lèvera la machine... et rentrera dans l’histoire de la ville. Le tout à 360°. Il réanimera ainsi des statues, activera des portes temporelles, rencontrera des personnages du 18e siècle... «Nous abandonnons la caméra aux spectateurs», avance Pascal Magontier, le réalisateur d’Imayana. «Et le rendu respecte l’exactitude historique». Car, pour restituer fidèlement le passé de la ville, la société s’est appuyée sur des historiens et spécialistes de l’histoire de l’art de l’Université Michel de Montaigne. «Au total, 150 personnes ont travaillé sur ce projet», calcule Thierry Barbier. 20 comédiens bordelais ont aussi donné de la voix pour ‘‘réveiller’’ les héros du 18e qui attendent de pied ferme les premiers visiteurs lors des Journées du Patrimoine ce week-end (gratuit).
Un produit qui s’exportera
Au-delà de l’expérience bordelaise, Imayana va sans doute faire des petits. «Le but est d’exporter ce produit dans d’autres villes, aussi bien en France qu’à l’international», confirme Jean-Luc Rumeau dont la société Heritage Prod est le ‘‘catalyseur’’ de 5 sociétés (Axyz, AmaK, Systonic, GMT editions, Art graphique et patrimoine) sous l’impulsion du Conseil régional qui l’a subventionné à hauteur de 2,8 M€ sur un budget total de 3,7M€. Des villes françaises mais aussi le site de Teotihuacan au Mexique se sont déjà montrés très intéressés par cette nouvelle technologie. «C’est une vague de fond qui est importante à nos yeux», indique Yann Pennec, chargé de mission au Conseil régional. Au-delà de la satisfaction d’avoir participé à un projet de valorisation du patrimoine aquitain, la Région a souhaité apporter «un soutien à une filière» en développement, regroupant de nombreuses compétences à la fois technologiques et culturelles avant de donner naissance à Imayana. «Je ne vois pas comment les élus et les offices de tourisme des autres villes ne peuvent pas être conquis». Un pas dans le passé et deux dans le futur... • NB


Imayana en location à partir du 17 septembre à l’Office de tourisme de Bordeaux. Tarif plein : 14€ ramené à 12,50€ jusqu’à la fin de l’année. Gratuit ce week-end.

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