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Bastien Vivès, Florent Ruppert et Jérôme Mulot – La Grande Odalisque

Par Yvantilleuil

“Cat’s Eyes” is back !

Bastien Vivès, Florent Ruppert et Jérôme Mulot - La Grande OdalisqueEtant assez fan du travail de Bastien Vivès, j’ai immédiatement été attiré par ce one-shot édité dans la superbe collection Aire Libre de Dupuis. L’association avec Florent Ruppert & Jérôme Mulot, deux auteurs de la bande dessinée indépendante dont j’ai eu l’occasion de lire “Safari monseigneur” et Panier de singe, est par contre plus surprenante. Si le caractère OuBaPien de ces deux albums édités au sein de la collection Ciboulette aux éditions de l’Association n’avait pas totalement réussi à me séduire malgré quelques inventions graphiques audacieuses, j’étais tout de même curieux de découvrir cette œuvre entièrement réalisée à six mains.

Ce trio d’auteurs invite à suivre les aventures de cambrioleuses hyper sexys, spécialisées dans le vol de tableaux dans les plus grands musées. « La Grande Odalisque » d’Ingres est d’ailleurs la prochaine toile qu’elles doivent dérober au Musée du Louvre pour un commanditaire sans scrupules. Les aventures rocambolesque de ces drôles de dames au physique séduisant font clairement référence aux “Cat’s Eyes” du mangaka Tsukasa Hojo (“City Hunter”).

Les trois auteurs proposent une bande dessinée d’action, saupoudrée d’humour et de sexe, où les cases s’enchaînent à grande vitesse jusqu’à ce final explosif à l’intérieur du Louvre. Multipliant les planches muettes, passant de poursuites en moto à l’affrontement d’un cartel de la drogue au Mexique, cet album se lit très vite et ne laisse pas le temps au lecteur de s’ennuyer. Ce côté James Bond permet de livrer une histoire riche en rebondissements, mais il faut savoir passer outre le manque de réalisme de certains passages. Tout ne doit pas forcément être plausible dans ce genre de récit, mais certaines facilités scénaristiques font quand même froncer les sourcils. Sacrifiant la vraisemblance au profit du divertissement, les auteurs oublient également de donner un véritable but aux actions apparemment vaines de leurs héroïnes (comme c’est le cas dans Cat’s Eyes).

Si tous ont participé au scénario, le graphisme est également le fruit d’un mélange entre les trois auteurs. Sans vraiment s’accorder de tâches précises, ils parviennent néanmoins à livrer une belle réussite visuelle.


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