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New York – Semaines #3, #4 – Clap de fin

Publié le 18 septembre 2012 par Bobby @MissBobbyD
[Idem que pour l'article sur la gastronomie, si vous n'êtes pas intéressé par les activités que j'ai faites durant mon voyage, ni sur mon ressenti quant à cette expérience, passez votre chemin, l'article est très long.]
Bon, je m’excuse parce que je n’ai ni écrit la semaine #3, ni la #4, et encore moins la fin. Pourquoi ? Le rush de la fin du voyage, des journées bien remplies, les soirées également, du coup pas le temps de prendre le temps d’écrire. J’ai bien fait une tentative à Boston, mais elle fut de courte durée (une pause entre la visite diurne et nocturne). Et le retour à la normale ne fut pas d’un grand repos.
Je vais essayer de faire un clap de fin global.
La semaine #3, j’ai commencé à ressentir le mal du pays. Je ne l’avais pas vu venir celui-là. Marre de manger américain : autant il y a des choses bonnes et intéressantes, autant mon corps n’en pouvait plus d’être gavé comme une oie pour Noël. D’ailleurs, j’ai pris une photo au MoMA qui l’illustre bien.
New York – Semaines #3, #4 – Clap de finNew York – Semaines #3, #4 – Clap de finMarre d’entendre parler américain, de ne plus m’arrêter de faire des choses, d’être fatiguée, prise dans la folie « faut que tu fasses ci, faut que tu fasses ça, tu sais pas quand tu reviendras et ça sera pas de ci-tôt ». Je ne reviendrai pas de ci-tôt… eh oui, New York ne m’a pas emballée comme elle aurait dû et ça me désole sincèrement. Néanmoins, j’avais commencé la semaine plutôt bien : mon premier cours de surf à Rockaway beach (pour vous situer, suivez le lien, car personne ne connaît sauf si vous aimez sortir du basique Coney Island) où j’ai surfé mes cinq premières vagues. J’y ai pris également de gros coups de soleil, mais j’ai aimé être loin de la cohue de Manhattan. De plus, le métro traverse l’océan et ça, ça n’a pas de prix les enfants. Depuis, j’attends qu’ils fassent un truc similaire à Paris. Vers 13h30, après la session, je suis remontée jusqu’à la 95th street, toujours à Rockaway pour manger les uniques tacos de mon voyage, j’ai essayé ceux au poisson. Et damn ! Qu’est-ce que c’était bon. J’en ai priNew York – Semaines #3, #4 – Clap de fins un, puis un deuxième, j’aurais pu facilement m’en manger un troisième : fraîcheur des produits, originalité des accompagnements (radis, chou rouge, guacamole maison), taco fait maison, poisson bien pané et frais. Une petite merveille. Il n’y a pas de grande explication sur pourquoi j’ai aimé cette journée et Rockaway, peut-être car c’est tout sauf touristique, encore authentique. Petit conseil, si vous devez y aller un jour, c’est bien du côté de la 60th street qu’il faut aller, sur la 90th street, c’est une plage surveillée et donc blindée de monde !
Cette semaine-là, j’ai également attaqué la ronde des musées, j’avais beau attendre la pluie pour les visiter, c’était peine perdue. L’American Museum of Natural History est splendide, de loin mon musée préféré. À visiter avec ses yeux d’enfants, incroyable de détails et une minutie dans les reconstitutions. Puis le Modern Museum of Art, plus communément appelé le MoMA, à mon goût bien mieux que le MET (The Metropolitan Museum of Art). Ce fut aussi le tour de Central Park à vélo en 2h30 écourtée par un mal de ventre, puis le fameux match de baseball (Yankees vs. Red Sox) dans un stade gigantesque, le Yankee Stadium.
NB : J’ai suivi l’estimation de mon coloc quant à la capacité du stade, à ceux que j’ai dit qu’il pouvait contenir 100 000 personnes, j’ai vérifié sur le net, c’est faux. Il paraît immense avec ses quatre étages de tribunes, néanmoins il peut contenir 52 000 personnes contre 80 000 pour le Stade de France. Ne vous inquiétez pas, j’ai rendu justice à notre stade en envoyant l’info à L.
New York – Semaines #3, #4 – Clap de finDurant la dernière semaine, j’ai visité le Mémorial du 11 septembre, ainsi que la chapelle St Paul. À moins d’être un insensible fini (et je sais qu’il y en a), j’ai eu beaucoup de mal à ne pas pleurer, surtout à la chapelle. S’imaginer ce qui a pu se passer, voir l’emplacement des tours, les noms gravés dans le bronze et surtout lire les témoignages, il faut avoir le cœur bien accroché. J’avais les larmes au bord des yeux. C’est de loin ce qui m’a le plus ému dans mon voyage.
Mon dernier jour s’est soldé par un nouveau tatouage, souvenir indélébile de cette épopée et par la visite du monument le plus connu de New York, le bien nommé Empire State Building. Et j’avais bien fait de le garder pour la fin : la vue est entêtante, bien plus belle que celle du Top of the Rock. Il est possible de passer la tête à travers le grillage, vous sentez cette incroyable sensation de liberté, comme hâpé par le vide, c’en était troublant.
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Pour mon dernier week-end, j’ai récupéré la voiture que j’avais loué, une superbe Bumblebee noire (Camaro Chevy SS) automatique. Les débuts en mode automatique furent difficiles, le dosage entre le frein et l’accélérateur doit se faire avec douceur. Mais une fois le dosage compris, les routes américaines se sont offertes à moi et le respect de la gent masculine avec. J’ai fait un premier arrêt dans un diner de route dans le Connecticut (vous pouvez lire comment je l’ai vécu sur Qype) où j’ai reçu plusieurs messages me demandant si j’étais saine et sauve (il venait d’y avoir la fusillade à l’Empire State Building). Je remercie ceux qui ont pris de mes nouvelles, cela m’a vraiment touchée. J’ai repris la route jusqu’à Newport dans le Rhode Island. Petite ville côtière qui m’a fait penser à Thonon-les-Bains, autant vous dire que je n’ai pas été dépaysée (à part qu’on entend pas parler français), hormi par le gros pont que j’ai traversé, car j’ai eu la bonne idée de me tromper de route, il n’y avait que ça de sympa. Sinon, Newport, vous venez, vous prenez quelques photos (j’ai pu rebaptisé mon nouveau joujou acheté chez B&H), si vous êtes le super touriste, vous vous achetez une glace et un sweat « I love Rhode Island » (tout de suite, ça en jette). Pour ma part, je me suis baladée, j’ai non pas mangé une glace, mais des chips et du guacamole accompagnées d’une pink lemonade pour faire descendre le tout. Je suis repartie vers 16h30. Il faut dire qu’il me restait encore de la route pour atteindre Boston.
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Arrivée dans mon charmant hôtel à 20h30, je me suis quelque peu plantée de sortie à l’arrivée, mon voyant d’essence s’est allumé. J’ai dû demandé un coup de main au pompiste, pas tout à fait pareil que de prendre de l’essence en France. Ayant été toute la journée sur la route (j’ai pris mon temps, j’ai fait des arrêts pour prendre des photos de maisons américaines), je ne suis pas sortie le soir. Un bon bain, repassage de ma robe et dodo dans mon lit king size.
10h30 rendez-vous à…… HARVARD ! L’université j’entends. Oui, chers lecteurs, je me suis inscrite à une visite de la mythique fac organisée par ses étudiants. Une heure de visite seulement, il faut dire que les bâtiments sont éparpillés un peu partout dans le quartier, la visite s’est donc orientée sur le main yard (jardin principal). Vraiment très instructif, ça m’a beaucoup plu. Pour la petite info qui m’a scotchée : sous la bibliothèque de la fac se cache 80 km de livres. Il y a également un bâtiment qui a servi à la création de Poudlard (fans d’Harry Potter, ceci est pour vous) et notre chère guide Jesse Lucy nous a bien donné envie en nous précisant qu’à l’intérieur de ce bâtiment, c’est comme la salle à manger de Poudlard. Oui, parce que j’ai oublié de préciser : nous ne sommes rentrés dans aucun bâtiment. Frustration.
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Pour la visite de Boston, je ne me suis pas foulée : j’ai suivi la ligne rouge peinte sur le sol et j’ai pris plein de photos. J’ai mangé du homard, spécialité du coin, bien moins cher qu’en France, j’ai fait la queue devant une des deux pâtisseries qui ont sacrément la côte pour manger mon premier cannoli (c’est italien). J’ai d’abord demandé pourquoi tout le monde faisait la queue, j’ai continué mon chemin, la deuxième pâtisserie du même propriétaire se payait aussi une file d’attente. Malgré que je n’avais plus faim, j’ai fait demi tour et j’ai attendu. Attendez, passer à côté d’une pâtisserie avec une réputation pareil, je pense que je l’aurais regretté. J’ai suivi jusqu’au bout la ligne rouge, je suis passée devant le tournage de The Heat, prochain film de Sandra Bullock (je vous arrête tout de suite, je ne l’ai pas vu, mais au moins j’y étais. Et toc !), et je suis rentrée, vers 19h, sur les rotules. Mais pas question de dormir, je voulais voir la ville de nuit… Bon, j’ai essayé de trouver un bar pas trop désert pour un samedi soir, je devais clairement pas être dans le bon quartier (pourtant c’était au centre ville), les rues étaient plutôt désertes. Au bar, j’ai discuté avec un monsieur et avec la barmaid. Deux cocktails pour noyer la solitude. En rentrant, j’ai fait un arrêt devant le métro pour tenter des photos de nuit, essayer des effets et je me suis faite aborder (ce ne fut pas le seul de mon voyage, je vous rassure). Et je suis rentrée m’écrouler dans mon lit.
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Lendemain, pas de visite. Petit déjeuner, valise faite puis direct dans le coffre. L’hôtel m’a laissé la possibilité de laisser mon bolide au parking jusqu’à 14h. Une et unique direction : LA CHEESECAKE FACTORY ! Oui, celle de Big Bang Theory existe vraiment, en plus jolie. J’en ai profité pour me balader dans le centre commercial, The Prudential Center, avant de me garder ma part de gâteau pour la fin. Je peux vous dire que je me rappelle encore de cette part de cheesecake au citron vert.
Je devais rendre la voiture à 22h à New York. Je suis partie vers 14h, voulant rentrer pluNew York – Semaines #3, #4 – Clap de fins tôt. Je n’avais pas spécialement aimé Boston, New York et sa frénésie me manquait – oui, moi aussi j’ai eu du mal à y croire. Je voulais arriver plus tôt pour aller me balader une dernière fois (et je devais libérer le parking). Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’avais bien fait de partir en avance, je suis arrivée à 21h chez moi ! Bouchons sur bouchons, j’en avais ras le bol. Autant à l’aller, c’était fun de rouler, musique à fond, autant au retour, j’en pouvais plus, j’étais fatiguée, j’avais hâte de rentrer. Malgré ma grosse fatigue, je suis quand même allée à Manhattan le soir, à Times Square, car j’aime bien ce coin, prendre mes dernières photos. Je voulais aller à Bryant Park, mon parc préféré, mais il est fermé la nuit. J’ai eu la bonne idée de m’asseoir sur les marches du parc, dans un coin un peu retranché. Un mec plutôt peu recommandable est venu me voir, m’a baragouiné des choses que je n’ai pas comprises et d’autres que j’aurais voulu ne pas comprendre. Après lui avoir dit de se tirer, j’ai fini par me lever pour partir et il s’est finalement décidé à s’en aller. N.B. pour moi-même : ne plus vivre dangereusement.
Le lendemain, le moral au fond de mes converses, je faisais difficilement mes valises… parce que j’avais trop de choses ! Arrivée avec une valise, je suis repartie avec trois. Je m’attendais à payer des suppléments à l’aéroport, ils ont tellement eu une mauvaise organisation à l’enregistrement, que l’on m’a fait grâce du supplément (sans compter le surpoids) et que j’ai été surclassée en business. Décidément, j’ai eu beaucoup de coups de pot durant ces vacances.
Conclusion de tout ça (un peu de courage, bientôt la fin) : New York ne m’a pas laissée pantoise comme je l’aurais espéré, je ne me suis pas sentie toute petite au milieu des buildings. Je me suis fondue dans la masse, j’ai rencontré des américains, j’ai découvert une culture vraiment différente, une mentalité qui peut vite taper sur les nerfs avec des us et coutumes qui m’ont parfois rebutés. J’ai apprécié certains endroits, j’ai adoré le Connecticut pour l’authenticité, je n’ai aucune envie d’y vivre, néanmoins, ça m’a donné envie d’explorer l’Amérique dite plus profonde, delà à aller au Texas….euh… pas tout de suite. Le retour à la vie parisienne ne fut pas aussi facile. En sortant, j’étais encore complètement déconnectée. Je me suis rendue compte quand même que les Français étaient vraiment beaux, c’est dire que les Américains sont pas terrible. Les Parisiennes, je n’en parle pas, je ne voudrais pas me mettre du monde sur le dos, je ne les mets pas pour autant toutes dans le même panier. Depuis, je déborde de questions, d’envies, je me sens vraiment perdue. Des choses se sont révélées à moi, d’autres se sont vraiment embrouillées.
Toutefois, l’unique chose qui soit certaine, c’est que j’ai déjà envie de repartir.
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