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Mme Dodue, la plus belle pour aller danser

Par Audreyadit @sounyatha
Mme Dodue, la plus belle pour aller danserVoici un article que je voulais partager avec vous et que j'ai trouvé sur ce site québécois : http://www.aspq.org

Régime et image corporelle (lettre ouverte)

« Mme Dodue » Régime et image corporelle: que transmettons-nous à nos enfants?

Montréal, le 12 septembre 2012 
Il y a 30 ans, la collection Monsieur Madame publiait son premier titre en français chez Hachette Jeunesse. Encore aujourd’hui, ces petits livres colorés garnissent les rayons des bibliothèques publiques et sont vendus partout au Québec. De nombreux enfants et parents terminent leur journée par la lecture des aventures de Monsieur Madame tandis que les plus grands s’initient à la lecture par l’entremise de ces petits livres.
Le livre Mme Dodue, la plus belle pour aller danser, qui a été réédité en 2011 et qui traite de la perte de poids et de l’image corporelle a particulièrement attiré notre attention. Au début de l’histoire, Mme Dodue effectue l’essayage d’une robe. Elle constate, avec tristesse, que la robe ne va pas, car « elle a beaucoup grossi ces derniers temps ». On lui suggère d’aller visiter un médecin afin qu’il lui prescrive un régime amaigrissant. S’ensuit une série de mésaventures pour Mme Dodue : elle doit faire deux heures d’exercice par jour pour perdre du poids, elle doit suivre l’exemple de Monsieur Maigre (parce qu’il est maigre!), elle court pendant que ses amis circulent à côté d’elle en voiture, etc. À la fin du livre, Mme Dodue entre dans sa robe (avec grande joie), mais une fois sur la piste de danse les boutons de sa robe explosent!
Le discours véhiculé dans ce petit livre pose problème sur plusieurs points. D’abord, il introduit l’idée, chez un public très jeune, que pour être belle, il faut être mince et que pour être mince, il faut suivre un régime. Or, nous savons qu’entre 85 et 95 % des personnes qui ont perdu du poids à l’aide d’un régime reprendront le poids perdu, et même plus, à l’intérieur des cinq années suivant la tentative de perte de poids. Des effets secondaires et carences nutritionnelles sont aussi observés chez ces mêmes personnes. Pourquoi Mme Dodue n’apprend-t-elle pas à reconnaître ses signaux de faim et de satiété (quand j’ai faim, je mange et quand je n’ai plus faim, je ne mange plus), à comprendre les raisons pour lesquelles elle mange sans faim et à adopter une alimentation saine et diversifiée (sans aliment interdit)? Bouger, se déplacer activement, pour le plaisir et non pour la perte de poids, est également la meilleure façon d’être en santé, et ce, pour les petits et les grands. De plus, ce récit renforce certains préjugés à l’égard des personnes en surpoids en décrivant Mme Dodue comme une outre-mangeuse, ce qui autorise ses amis à se moquer d’elle.
Aujourd’hui, plus que jamais, la beauté, la minceur et la jeunesse font vendre. Tous les jours, nos enfants et nous sommes confrontés à des images irréalistes et modifiées. Il faut se sortir de ce carcan, parler de beauté autrement, valoriser la diversité corporelle et contribuer au développement de l’estime de soi de nos enfants. C’est d’ailleurs ce que prône la Charte Québécoise pour une corporelle saine et diversifiée lancée en 2009 par le Gouvernement du Québec. Il faut aussi cesser de stigmatiser les individus en surpoids et porter notre regard sur notre environnement « obésogène », qui affecte négativement les habitudes de vie de toute la population. Bref, le contenu de cette édition de Mme Dodue devrait soit être complètement révisé ou relégué aux oubliettes.
Chantal Bayard, B. Sc. soc, M.A.
Émilie Dansereau-Trahan, M.A.
Chargées de dossier
Association pour la santé publique du Québec Anne-Marie Morel, Dt.P., M.Sc.
Chargée de dossiers alimentation et marketing
Coalition québécoise sur la problématique du poids
Je ne connaissais pas du tout ce titre de la collection Monsieur et Madame, mais je trouve cela vraiment dur et même un peu cruel comme histoire ! Nous le savons que les enfants sont influencés dès leur plus jeune âge, que tout se joue avant l'âge de 6 ans... C'est  effrayant que les travers de notre société soient transmis aussi tôt à nos enfants, il faut vraiment que, nous parents et responsables, soyons présents à chaque instant dans la vie de nos enfants afin d'en faire des adultes indépendants, heureux, forts et plein de confiance.
Que pensez-vous de cette édition ?

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