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I.Boat: Un an et toutes ses dents

Publié le 24 septembre 2012 par Bordeaux7

I.Boat: Un an et toutes ses dentsDébarqué il y a un an tout juste dans le paysage culturel bordelais, l’I.Boat a su très vite marquer la ville de son empreinte. L’heure du premier bilan à la veille d’un anniversaire marqué par trois jours de fête et de concerts.

«Au début, quand on s’est installé, ça coïncidait avec la fermeture du 4Sans, et beaucoup de gens ont pensé qu’on allait prendre le relais», se souvient Olivier Guet, le capitaine du bateau amarré dans les bassins à flot. Sauf que, contrairement à la salle de Belcier, l’idée de départ n’était pas de faire du lieu une boîte de nuit améliorée avec quelques bons DJs. Non, d’emblée, le contenu artistique devait être fort.
«Le projet a été dessiné en fonction de la disposition de la péniche et de la jauge de la salle, capable d’accueillir 350 personnes». L’équipe a concrétisé des projets tous azimuts : des concerts et des soirées club, bien sûr, à l’image du Batofar, le grand frère parisien, mais aussi de l’art contemporain (avec Pola et le Frac), des arts vivants (elle accueille par exemple la Cie des Limbes en résidence de création avant le prochain Novart), des workshops sur les arts numériques, des ciné-concerts, l’accueil de la première expérience de bibliothèque éphémère de la Ville (le Biblio.Bato), des ateliers et du ciné jeune public – sans oublier un restaurant sur le pont supérieur. Ouf !
«Identité propre»
Un vrai «projet hybride». Trop ? «Pour l’essentiel, toutes nos initiatives ont plutôt bien fonctionné, se réjouit Olivier Guet. La deuxième année sera celle de la consolidation, mais le lieu est déjà un vrai succès, à la fois d’estime et populaire.» La première raison est peut-être à chercher du côté de l’intégration dans le tissu urbain, et à Bacalan en particulier. «Dès le démarrage, on a fait la démarche d’aller vers les autres acteurs du quartier, souligne Michèle Daroque, en charge de la programmation et de la comm’. Les Vivres de l’Art, le Frac, Pola... Ce n’est pas un “quai de Paludate bis” ici, mais un quartier avec une véritable énergie culturelle». C’est à elle qu’on doit «Le Plan B», ce joli petit plan dessiné par Guillaumit (des Gangpol und Mit) qui cartographie les spots immanquables – culturels mais pas que... – des Bassins à flot.

La deuxième raison de cette réussite tient certainement à l’identité marquée du lieu. «Je crois qu’ensemble, on a réussi à donner une identité propre à ce lieu, à en faire un espace de vie avec un état d’esprit, reprend Benoît Guérinault, programmateur des concerts. On est tous Bordelais, alors on n’y a pas plaqué un concept de nuits parisiennes. On programme simplement ce qu’on aime, en panachant les styles entre electro, rock et musiques du monde, et en gardant une ligne exigeante de défrichage et de découverte.» Si le risque existe de ne pas faire le plein, le flair de l’équipe lui a plus souvent fait booker des artistes bien avant qu’ils n’explosent sur la place publique, comme pour Gesaffelstein – «l’émeute !» – ou M83 qui a dû être relocalisé au Rocher de Palmer.
Soirées vitaminées
Autres signes prometteurs avant d’aborder une cruciale deuxième année d’exercice, l’excellent retour des artistes, enchantés de jouer sur ce bateau pas comme les autres – et comme tout le monde se parle, ça facilite les choses pour attirer d’autres artistes –, et le brassage des publics : «Il y a tous les âges, tous les styles, et une vraie mixité, souligne Olivier Guet. Ce n’est ni un repaire de kids, ni un haut-lieu de la hype bordelaise. Et, sur le club, on est très heureux d’avoir en général plus de filles que de garçons.»

Une assertion qu’on pourra vérifier lors des trois soirs d’un anniversaire pour lequel Benoît Guérinault a mitonné une prog’ musicale aux petits oignons : jeudi, Môssieur Bertrand Burgalat, AS Dragon, plus Nova pour danser toute la nuit ; vendredi, une carte blanche au bouillonnant collectif Iceberg (Monsieur Crane des Crane Angels, Petit Fantôme...) suivie d’une nuit où il devrait y avoir foule, avec à l’affiche deux monstres de l’electro à la française, Para One et Busy P ; samedi, rien qu’un club mais quel club puisque c’est le kolossal duo berlinois Tiefschwartz qui sera aux platines ! Préparez les vitamines ! •
Sébastien Le Jeune
Programme complet (apéros, performance...) : iboat.eu


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