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Quand la F1 deviendra branchée

Publié le 26 septembre 2012 par Greendriver

Quand la F1 deviendra branchéeLa décision du ministère de refuser les projets d’un grand prix de France nous donne l’occasion de réfléchir à l’avenir d’un sport largement décrié par son bilan carbone et la pollution sonore qu’il suscite, mais surtout par le modèle de véhicules qu’il promeut.

L’an dernier, l’article d’un blog du Figaro fournissait les chiffres suivants :
- Le Bilan Carbone du Rallye de France 2010 s’élevait à 2700 tonnes de CO2, équivalentes à 2160 trajets aller-retour entre Paris et NY.
- Le Bilan Carbone de la Fédération française du sport automobile était de 16000 tonnes de CO2 en 2009.
- 42 800 tonnes de CO2 pour le Paris-Dakar
- 8 400 tonnes de CO2 pour le Grand Prix de Belgique.

En réalité, le seul déplacement des spectateurs pour assister à ces événements internationaux entraîne jusqu’à 80% de ces bilans inquiétants, faisant du sport automobile un moindre pollueur à côté de la coupe du monde ou des JO.

L’impopularité de la F1 vient donc moins de ses dépenses carbones que de l’affaiblissement de son capitale symbolique. En la matière il semble que la F1 a loupé le virage de l’auto-mobilité telle que la décrit Georges Amar dans son article « de l’automobile à l’auto-mobilité », et que nous nous efforçons de promouvoir ici. A ce titre, Cédric Voisard soulignait dans son article les dissensions entre la FIA, prête à se lancer dans la promotion d’événements à Bilan Carbone « Neutre », la FOTA (fédération des écuries de F1) et certains constructeurs, dont Ferrari, très opposée à tout allègement des performances de la F1, fût-ce pour la planète. La F1 est-elle vouée à vivre sur le reliquat de l’enthousiasme passé, et à promouvoir l’obsolescence du moteur thermique ?

Pas sûr. Le premier prix de Formule E – E comme électrique – sera vraisemblablement lancé en 2014 à Rio de Janeiro. Son promoteur et président, Alejandro Agag, soulignait vendredi dernier dans CNN son projet d’exposer ces véhicules dans une ville qui est aujourd’hui un centre économique et politique mondial afin d’  « aider ces villes engagées dans la mobilité et la durabilité à promouvoir l’usage de la voiture électrique en la rendant populaire ». Les cadres du GPFE sont cependant toujours en pourparlers avec d’autres villes, en particulier en Asie. « Pour faire adopter aux gens la voiture électrique et un mode de vie durable, nous allons montrer de quoi ces véhicules sont capables ».

Reste à savoir d’où provient l’électricité consommée par ces véhicules…



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