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Abeilles & Pesticides, de nouvelles découvertes

Publié le 30 septembre 2012 par Pierre Cuzon
Le prochain café se déroulera
le Jeudi 25 Octobre 2012 à 20h30 précises
 
Chez M. et Mme Barrion, au Café-Restaurant Tal Ar Milin  
15 route Nationale
29670 PENZE  TAULE
Tel : 02 98 67 10 61 
 

Intervenant:


Abeilles & Pesticides, de nouvelles découvertesMickaël HENRYChargé de recherche au Laboratoire Pollinisation et Écologie des abeilles INRA UR 406 Abeilles et Environnement - Avignon

Thème de la soirée:

Abeilles et pesticides, de nouvelles découvertes

Michaël Henry expliquera les expériences qui montrent pour la première fois en conditions réelles que certains pesticides à très faibles doses provoquent des comportements indésirables des butineuses et peuvent ainsi être impliqués dans les mécanismes de la disparition massive des abeilles
Un tiers de notre nourriture dépend directement de l’abeille, le pollinisateur agricole le plus important de notre planète. Or, depuis plusieurs années, des millions d’abeilles disparaissent dans le monde entier. Les scientifiques s’activent pour comprendre et enrayer ce phénomène qui met en péril l’apiculture, l’agriculture et le fonctionnement des écosystèmes. Les travaux des scientifiques mettent en évidences des causes multifactorielles, parmi lesquelles certains pesticides utilisés sur des cultures fleuries très butinées par les abeilles. Les résultats impliquant ces pesticides sont sources de polémiques dans la recherche des causes de la disparition massive des abeilles.
Cette année, deux publications scientifiques indépendantes dans le prestigieux journal Science, viennent de soulever le voile… L’une d’elles est française et résulte d’un travail de l’INRA à Avignon avec Michaël Henry, le prochain invité du café des sciences. Le conférencier expliquera les expériences qui montrent pour la première fois en conditions réelles que certains pesticides à très faibles doses provoquent des comportements indésirables des butineuses et peuvent ainsi être impliqués dans les mécanismes de la disparition des d’abeilles. Les nouveaux résultats ont conduit les pouvoirs publics à annoncer le retrait d’un produit en raison du risque sanitaire qu’il représente.

 

Deux études confirment l'effet néfaste des pesticides sur les abeilles

  - article extrait de 20 Minutes du 4 Avril 2012 -

Un pesticide largement utilisé depuis les années 1990 est nuisible aux bourdons et abeilles, provoquant des troubles de l'orientation qui les empêchent de retrouver leur ruche ou de se nourrir convenablement, selon deux études --française et britannique-- publiées jeudi. Les populations d'abeilles et de bourdons, qui contribuent à la pollinisation de 80% des plantes à fleurs produisant des fruits ou légumes, ont fortement décliné au cours des dernières années, notamment en Europe et aux Etats-Unis. Les entomologistes avancent différentes hypothèses pour expliquer le phénomène, dont celle des pesticides, sans que l'on comprenne jusqu'à maintenant comment ils pouvaient agir.
653 abeilles suivies de prèsL'étude française a été conduite par Mickaël Henry, de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), et Axel Decourtye, de l'Acta (instituts techniques agricoles). Ils ont marqué 653 abeilles en collant sur leur thorax une puce à radio-identification, qui a permis de les suivre dans leurs déplacements. Elle a ensuite donné à certaines d'entre elles une dose de thiamethoxam (famille des néonicotinoïde) et constaté qu'elles avaient du mal à retrouver leur ruche --le pesticide interférant avec leur système cérébral de géolocalisation-- ce qui a entraîné la mort d'un grand nombre d'entre elles. Une fois cette mortalité prise en compte, un modèle mathématique a prédit que les populations d'abeilles exposées au pesticide chutaient à un niveau ne permettant plus leur rétablissement.Dans le cadre de la recherche britannique, menée par Dave Goulson et Penelope Whitehorn, de l'Université de Stirling (GB), des colonies de jeunes bourdons ont été exposées à de faibles taux d'un pesticide néonicotinoïde appelé imidaclopride. Ces doses étaient comparables à celles auxquelles elles sont exposées dans la nature. Selon des études antérieures, l'imidaclopride ne cause pas directement la mort des abeilles ou bourdons mais peut provoquer des troubles de mémoire et d'orientation. Il fallait encore le confirmer par une étude de terrain.
85% de reines en moinsLes chercheurs britanniques ont comparé le poids des deux types de nids -animaux, cire, miel, larves, pollen- avant et après l'expérience, et constaté que les colonies exposées avaient trouvé moins de nourriture et étaient plus petites, et qu'elles produisaient 85% de reines en moins –sans doute parce que les abeilles nourricières ne fournissaient pas assez de nourriture pour la reine. Il y avait 85% de nids en moins l'année suivante.Selon Dave Goulson, au Royaume-uni «trois espèces sur 27 de bourdons sont éteintes» et sept sont considérées comme en danger. «Les procédures d'autorisation des pesticides demandent surtout aux fabricants de s'assurer que les doses rencontrées sur le terrain ne tuent pas les abeilles mais elles ont complètement négligé les conséquences de doses non létales, qui peuvent provoquer des problèmes de comportement», a souligné Mickaël Henry. Ces travaux sont publiés dans la revue américaine Sciencedatée du 30 mars
© 2012 AFP


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