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chronique d'un certain jour

Publié le 03 octobre 2012 par Pjjp44

chronique d'un certain jour
A la page météo -à gauche vers la queue- du principal quotidien régional- parfois vraiment  à l'ouest, on peut, pour le même prix conforter l'idée du jour que l'on a déjà drôlement soupçonnée en allant régulièrement faire frisotter ses poils de barbe, dans les rumeurs d'un ciel de nuit, 
et puis aussi,
comparer avec la déco repassée, à la même date, l'année précédente.
De quoi rentrer en conjoncture et circonstances,
essai comparatif
catalogue des: On dit, des: Y'a plus de saisons, des:  Avant c'était pas pareil.
Et demain
alors,
finalement,
sera tout autre.
Ben!
Forcément.

Ne pas savoir et tout savoir

Ecoper son parti-pris pour le remettre à flot
et faire en sorte
qu'il godille au mieux des récifs taillés en doutes.
Le On a du Je dans les rouages.
C'est pour mieux en rire mon enfant.
Je ne tiens pas la distance,
On s'en fout,
on s'en plaint.
On s'en moque,
On s'en tape,
On s'en dépêtre,
On relativise...
et
 s'en mêle,
les pinceaux du ciel
 en
 s'acoquinant
avec son avoisinant.
Et  tout à coup,
 -Je- se sens moi seul 
 oubliant de coller un timbre sur son permis d'isoler.

Dis!

 Tu te rappelles...
Hier, l'automne avait des rougeurs d'été
sous les bras.
Et alors, On pouvait s'imaginer,
qu'il en prenait largement sa part
du gâteau
de ses considérations atmosphériques.
et pour une fois,
Je se satisfaisais,
 en douce.
chronique d'un certain jour

"Une rue grise
Avec des numéros qui n'en finissent pas au-dessus des portes fermées.
Le pare-brise
Opaque des autos qui se suivent au pas vitres teintées noir de fumée.
Un seuil d'église
D'où sort une mariée gréée de voiles blancs au bras d'un mari pour toujours.
Mes trois valises
Emplies de souvenirs et de mes soixante ans qui se font de plus en plus lourds.
"Qui je suis? D'où je viens? Où vais-je?

J'ai vu, je me souviens, la Suisse et la Norvège..."
Les gens qui passent

Sont de chair et de sang mais là, sur ce trottoir ne disent jamais où ils vont.
Qu'ils se dépassent
Qu'ils se croisent c'est sans se parler, sans se voir sans même échanger leurs prénoms.
Pas une place
Pour s'arrêter un peu et s'asseoir sur un banc ainsi qu'un retraité d'État
Quand le vent chasse
Là-bas, aux soirs d'été, l'envol des cormorans sur les falaises d'Étretat.
"Qui je suis? D'où je viens? Où vais-je?

J'ai eu un blazer bleu, un foulard de soie grège..."
Les turbulences

Les klaxons des fourgons de Police-Secours les marteaux-piqueurs immigrés.
Une ambulance
Où peut-être se meurt une de mes amours qu'avec le temps j'ai oubliée.
Cette existence
Hé, tu l'as dit, grand Will, n'est que bruit et fureur et se moque d'un idiot
Et le silence
N'est plus qu'une rumeur de voix d'animateurs" et de "jingles" sur les radios.
"Qui je suis? D'où je viens? Où vais-je?

Où sont ta harpe d'or Harpo, et tes arpèges?..."
Un hôtel borgne

Où l'on me dit: "Ici, les chiens sont interdits même sur des photos jaunies!"
Le mec qui lorgne
Mes trois valises qui, durant l'après-midi ont pris du poids et ont grandi.
Quelqu'un qui cogne
Au mur de ses voisins qui font encore l'amour avec le dialogue assorti.
Demain, un cogne
Soucieux de vérifier ma carte de séjour viendra m'attendre à la sortie.
"Qui je suis? D'où je viens? Où vais-je?

Monsieur, je n'en sais rien, je suis du grand cortège de la vie..."

-Jean-Roger Caussimon-

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