Le Premier Ministre a tenu un discours devant les députés mardi 2 octobre en prélude au vote à l'Assemblée du Traité budgétaire européen.
Jean-Marc Ayrault l'a rappelé "l'Europe s'est construite autour de compromis" et aujourd'hui, François Hollande a permis la réorientation de l'Europe en introduisant -à côté du sérieux budgétaire nécessaire- un volet croissance indispensable, c'est donc une réorientation importante qu'il faut entériner.
Le chef du gouvernement a tenu à insister sur le fait que l'Europe est une chance pour la France, dans le cadre d'une économie mondialisée surtout face à la Chine ou aux Etats-Unis.
La construction européenne sert à quelque chose : la France est plus grande dans l'Europe
Sur le sérieux budgétaire, Jean-Marc Ayrault a indiqué que cette démarche était nécessaire et en aucun cas imposée. Il en va de la souveraineté de la France de réduire la dépendance française à l'égard des marchés. Le Premier ministre a tenu à préciser qu'aucune règle d'or ne serait inscrite dans notre loi fondamentale et que la souveraineté budgétaire du Parlement français serait maintenue.
D'ailleurs sur ce point Jean-Marc Ayrault a fustigé la politique de l'UMP et de François Fillon qui n'a rien fait pour réduire les déficits, bien au contraire :
Vous avez dit vous-même, "je suis à la tête d'un État en faillite" mais le Président adoptait une autre politique. [...] Que disait M. Sarkozy à Bruxelles ? Il leur a dit "je vais m'exonérer de l'obligation des 3% de déficit, des 60% de dette et vous avez fait voter la loi Tepa, avec les cadeaux fiscaux aux plus riches.
Le chef du gouvernement a insisté sur le fait que le traité présente des aspects positifs pour une Europe solidaire et des avancées que nous attendons depuis longtemps : taxe sur les transactions financières, union bancaire, c'est "la première étape vers une Europe de la confiance".
Jean-Marc Ayrault a également formulé les prochaines étapes dans la négociation européenne : la mutualisation des dettes via les eurobonds, le maintien de la Grèce dans la zone euro, un approfondissement du programme Erasmus. Le Premier ministre a insisté également sur la nécessité de construire une véritable politique industrielle commune, mais aussi de mettre en avant le juste échange plutôt que la concurrence.
L'Europe doit s'engager dans de nouveaux combats, dans de nouvelles frontières.
Pour cela, le chef du gouvernement a rappelé que depuis l'élection de François Hollande la France n'est plus isolée et a su fédérer autour d'elle ses partenaires européens.
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