Magazine Info Locale

TGV Auvergne : une nouvelle étape pour ne pas trancher

Publié le 04 octobre 2012 par Philauvergne @Philauvergne
tgv_auvergne

Verra-t-on un jour le TGV en Auvergne un jour ? On peut en douter. J’avais déjà rédigé un article début juillet qui soulignait les incertitudes liées au projet à cause de la crise économique. Ce mercredi 3 octobre, le comité de pilotage de la LGV Coeur de France s’est réuni et a indiqué qu’une nouvelle étape d’environ un an allait se dérouler durant un an, au cours de laquelle les études et la concertation permettront d’affiner le scénario final sur la base des scénarios Ouest et Médian par Roanne.

Une nouvelle étape d’une durée d’un an

Le comité de pilotage a suivi l’avis de RFF qui préconisait dans son compte rendu de juin dernier une étude préliminaire aux études préalables à l’enquête d’utiIité publique, d’une durée d’un an, sur la base des orientations suivantes :

  1. en terme de desserte : Paris et Clermont­-Fd inférieur à 2 heures, relier Orléans à la LGV, améliorer la desserte de Bourges et des villes du grand centre de la France, constituer un itinéraire alternatif à l’actuelle LGV Paris-Lyon.
  2. retenir l’objectif complémentaire de concevoir une infrastructure permettant une desserte à grande vitesse entre Clermont­-Fd et Lyon, en prenant en compte les conditions d’arrivée sur Lyon.
  3. définir les conditions de la faisabilité financière du projet.
  4. approfondir lors de cette étape préliminaire l’évaIuation socio­économique du projet, de ses avantages et de leurs bénéficiaires.
  5. retenir les scénarios Ouest et Médian dans leur variante Roanne comme scénarios de base de l’étape préliminaire, avec des adaptations possibles, notamment :
    - en Ile-­de-France pour prendre en compte une option de passage à l’ouest d’Etampes et un passage préférentiel au droit de Juvisy et Brétigny plutôt que par Lieusaint ;
    - en région Centre pour tenir compte des forts enjeux environnementaux, agricoles et viticoles, et des attentes exprimées sur l’équilibre de la desserte de la région ;
    - en Auvergne pour répondre aux attentes exprimées concernant d’une part la fiabilité des liaisons avec Paris et Lyon pour Clermont-Ferrand, d’autre part la qualité des dessertes envisageables pour Vichy, Montluçon et Moulins.
  6. approfondir l’évaluation de l’horizon de saturation de la LGV Paris-Lyon existante, en actualisant les perspectives de développement du trafic et d’augmentation de capacité de la ligne ;
  7. approfondir l’évaluation du risque d’impact environnemental et les conséquences en terme de coûts, en développant la comparaison des options de passage en Sologne d’une part, ou à proximité du Sancerrois d’autre part ;
  8. approfondir les performances des dessertes envisageables selon les différents scénarios, notamment les reports depuis la LGV existante Paris – Lyon ;
  9. approfondir l’articulation du projet avec la modernisation du réseau existant, ainsi que la cohérence avec les autres projets de développement du réseau à grande vitesse ;
  10. approfondir les conditions de la pertinence d’une réalisation phasée de l’infrastructure nouvelle ;
  11. approfondir en lle-de-­France, la possibilité de développer une approche commune aux transports à grande vitesse (LGV POCL) et aux transports du quotidien.
  12. mener les études complémentaires nécessaires sous l’égide d’un comité de pilotage associant notamment l’Etat et les principales collectivités territoriales participant au financement des études, et déployer un dispositif d’information et de concertation sur I’avancement du projet permettant d’associer les différents acteurs à sa mise au point ; son fonctionnement sera encadré à travers une charte et un garant dont la désignation sera demandée à la Commission nationale du débat public.

Le financement de cette nouvelle étape, dont le coût est estimé à 3 M€, sera partagé entre l’Etat (1 M€), RFF (1 M€) et les 5 Conseils régionaux (200 000 € chacun), témoignant de leur volonté commune de faire progresser ce projet.

Une concertation large et ouverte

Des instances de concertation seront mises en oeuvre, en parallèle des études techniques pilotées par RFF, afin de prolonger et renforcer la démarche d’écoute et de dialogue engagée dans le cadre du débat public en 2011. La Commission Nationale du Débat Public (CNDP) a désigné un garant de la concertation, Mme Mélanie Goffi, personnalité indépendante chargée de veiller à la bonne mise en œuvre des modalités d’information et de participation du public.

Certains points de cette nouvelle étape peuvent mettre en danger le projet

Si on lit attentivement les différents points du projet. On peut noter que le projet peut être en danger :

  • si la faisabilité financière et son financement sont insuffisants,
  • si la saturation annoncée de la ligne actuelle Paris – Lyon est moins forte que prévue,
  • si les impacts environnementaux entraînent un surcoût trop élevé,
  • si la modernisation du réseau existant est suffisante pour répondre partiellement aux attentes

On y verra donc plus clair d’ici un an environ. Espérons que la croissance économique sera de nouveau au rendez-vous pour que le projet puisse aboutir enfin… Le premier projet de TGV Auvergne date de la fin des années 1980.

D’autres articles sur le dossier pour aller plus loin


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Philauvergne 7189 partages Voir son profil
Voir son blog

Dossiers Paperblog

Magazine