Fleurs en sucre {Tutoriel }

Bonjour,

Autant le dire de suite, l’article est long parce que faire des fleurs c’est long et les réglages de la balance des blancs de l’appareil photo approximatif (d’où certaines variations de couleur). Cependant, j’espère que cela vous donnera un aperçu suffisant si vous voulez vous lancer dans cette aventure. Si il vous manque des infos, n’hésitez pas a me laisser un commentaire afin de partager vos questions avec les autres.

Pour ce qui est du matériel et des ingrédients nécessaires, cela peut être impressionnant, mais voici l’essentiel:

•  de la gumpaste/pate à fleur, ici il faut l’utiliser pure
• des colorants: en gel pour les teintes principales, et en poudre pour apporter des nuances et un vernis alimentaire en spray
• des fils pour poser les fleurs, ici la taille 24 ou 26 gauge suffit (ces fils sont métalliques et non comestibles !)
• du floratape : c’est le ruban autoadhésif utilisé pour maintenir les tiges ensemble, en bouquet (on étire le ruban ce qui libère la colle et il devient adhésif)
• des pinceaux plats
• un petit rouleau
• de l’eau (pour coller) ou encore mieux: de la colle alimentaire (à base de cmc) ou du piping gel
• un outil cône, un outil boule et un carré de mousse ferme (pas celui tout mou fourni dans les kits wilton)
• une planche pour créer les nervures
• des découpoirs et empreintes en silicone pour les hortensias (fleurs et feuilles)
• du papier aluminium et un carton à oeufs
• du vernis alimentaire ou de quoi faire bouillir de l’eau (pour rendre les feuilles brillantes)

Les bourgeons et le centre des hortensias

Ils sont identiques: il n’y a que la couleur et la taille qui change (les bourgeons sont gros et verts, les centres sont petits et blanc). Il s’agit d’une boule de pâte ensuite étirée en cône, cône dans lequel j’insère un fil crocheté au préalable. Une fois le cone fixé, avec une petite lame, je le marque de façon à le diviser en 4 sans le couper.

Comme je disais, les bourgeons sont verts et réalisés avec une boule de pâte de la taille d’un très petit pois chiche, les centre des hortensias, eux, sont blancs et réalisé avec une boule de pâte plus petite qu’un petit pois. Il faut laisser sécher 24 heures minimum

Les feuilles d’hortensia

Elles sont réalisées avec de la pâte colorée dans un vert plus soutenu. Il suffit d’étaler la pâte sur la planche à veiner: le relief de la planche va créer une nervure épaisse dans laquelle on va pouvoir glisser le fil. Donc, on étale la pâte sur la planche, on découpe la feuille avec les découpoirs en centrant bien la nervure, et on utilise l’empreinte pour marquer les nervures. Puis, je place les feuilles sur le carré de mousse, et j’affine les bords des feuilles  avec un va et vient de l’outil boule placé a moitié sur la feuille et à moitié sur le carré de mousse. Sans cela, la feuille est beaucoup plus figée, moins naturelle.

Étape suivante, le plus difficile est d’enfiler le fil dans la nervure centrale sans transpercer la feuille qui n’est pas bien épaisse. Le fil est humidifié pour que ça colle et cette fois ci, il n’est pas crocheté comme il l’était pour les bourgeons.

On laisse sécher les feuilles quelques heures sur une feuille d’aluminium défroissée pour que les mouvements soient naturels. Sur les photos, il s’agit de la même feuille mais les réglages de l’appareil étant différents, la couleur varie.

Les fleurs d’hortensia

La veille j’ai réalisé les centres des fleurs, mais ils faut attendre qu’ils soient vraiment biens secs avant de poser les pétales dessus pour éviter qu’ils ne cassent pendant l’opération car on va appliquer de la pression.

Pour faire les fleurs d’hortensia, on étale finement de la pâte verte (j’adore ce vert , groseille à maquereau, gooseberry en anglais), assez fine pour voir le plan de travail à travers quasiment. Avec l’empreinte en silicone, je marque les veines des pétales puis avec le découpoir, je découpe les pétales. La encore, je place les pétales sur le carré de mousse, et j’affine les bords des pétales avec un va et vient de l’outil boule placé à moitié sur le pétale et à moitié sur le carré de mousse.

Avant dernière étape, avec la tige du centre (ceux que j’ai montré tout en haut), je perce le milieu des pétales à l’endroit, de façon à pouvoir poser le centre à sa place. Un peu d’eau (très très peu) au pinceau fera office de colle.

Les fleurs vont sécher dans la boite à œufs pour qu’elles restent concaves, et certaines vont sécher à l’envers pour refermer les pétales un peu. Il faut laisser sécher 36h minimum, mais vraiment: avec l’humidité d’un juillet parisien, 24h n’auront pas suffit et j’ai eu de la casse.

 Les éléments de remplissage (fleurs, feuilles et bourgeons).

Je crois que seules les petites fleurs blanches sont vraiment indispensables… Ici, elles représentent bien la moitié du bouquet, donc elles portent bien leur nom. En réalité ce sont des cônes montés sur tige puis, creusés,  découpés au ciseau pour créer des pétales, et pour le centre j’ai seulement collé des billes en sucre.

Les feuilles de remplissages sont modelées à la main, tout comme les bourgeon de remplissage.

Coloration et assemblage (pour ceux qui sont toujours là)

Les bourgeons, les fleurs et les éléments de remplissage sont colorés au pinceau avec des colorants en poudre secs, pour ma part, un mélange de deux verts + blanc+ jaune…Je n’avais rien dans ma palette qui me plaisait. On ajoute un peu de violet aubergine pour le contour des fleurs. C’est du total freestyle mais le freestyle fait le naturel. Il en va de même pour les feuilles sur lesquelles ont passe en plus une couche de vernis alimentaire en spray pour qu’elles brillent. Alternative: passer les feuilles quelques secondes dans la vapeur qui se dégage au dessus d’une bouilloire fonctionne également.

Les éléments sont attachés ensemble séparément : toutes les hortensias ensemble, les bourgeons par petits paquets, puis toutes les fleurs de remplissage…etc… Et ensuite, on attache les hortensias aux bourgeons, puis on ajoute ensuite le paquet de fleurs de remplissages etc etc…

Voilà… il est bien sûr possible de rajouter une grosse fleur… Mais ça, je le garde pour une fois prochaine.

HORS DE QUESTION DE PLANTER LE BOUQUET DIRECTEMENT DANS UN GÂTEAU !!!

Les tiges sont métalliques, donc non, elles ne se mangent pas (le bouquet se conserve) et on ne les plante pas dans le gâteau. On plante d’abord une paille dans le gâteau, et ensuite, on plante le bouquet dans la paille. A la découpe, on enlève le bouquet et la paille.

Un travail conséquent, mais je trouve que sur un gâteau, une composition de ce type, à elle seule, suffit à faire un sacré effet. Qu’en pensez vous ? Il y a encore quelqu’un ???