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Afrique francophone: Deux conditions essentielles pour que les pays de l’Afrique francophone recouvrent leurs souverainetés

Publié le 08 octobre 2012 par Lebrunal

Pour que les pays de l'Afrique francophone arrachent leur souveraineté, les patriotes africains et surtout sa jeunesse doivent s'organiser pour égorger la France-Afrique et le franc CFA. Beaucoup d'éléments ici nous permettront de comprendre pourquoi ceci est impératif et incontournable. Tant que la France-Afrique respire et tant que le franc CFA circule, la souveraineté et le développement économique des pays francophones et de la zone franc CFA resteront des vœux pieux. C'est sur le sang de ces deux monstres marchant que les pays qui y sont regroupés peuvent souffler, bosser et prendre leur envol.

Quand la France perd sa colonie chérie, l'Algérie, la douleur est si profonde et la peur si dévastatrice que très rapidement elle crée la France-Afrique pour ne pas connaître des pertes tous azimuts. L'intention derrière cet acte est, de fait, de continuer le contrôle politique, économique et financier de ses anciennes colonies.

Tous les moyens sont dès lors utilisés par la France pour la continuation sans perturbation de la France-Afrique. Le choix par la France des dirigeants à la tête des Etats et voire de certains ministres, l'enrôlement des élites dirigeantes dans des sectes, les moyens militaires, les coups d'Etat et assassinats concourent au maintien et à la consolidation de la France-Afrique jusqu'à nos jours.

S'agissant des sectes, il est remarqué que la quasi-totalité des chefs d'Etat de la France-Afrique appartiennent à la Franc-maçonnerie et ont été initiés à la Grande Loge Nationale de Franc-maçonnerie de France qui est bien connue pour son réseau d'influence. C'est là où beaucoup de dirigeants africains laissent une bonne partie des richesses de leur pays en échange de soutien et de protection.

Quiconque se met sur la voie de la France-Afrique doit être écarté ou dévoré. Et sur ce point la France hypocrite ne tergiverse pas. C'est la règle. Peu importe que vous soyez là juste pour défendre la dignité de votre peuple et à l'amener à avoir accès aux ressources nécessaires pour son épanouissement.

Le capitaine Thomas Sankara qui représentait l'espoir d'une Afrique libre et souveraine était connu comme l'ennemi de la France-Afrique et avait été liquidé et enterré comme un chien avec ses camarades fidèles et gênants. Son ami intime est aujourd'hui à la base de tous les conflits en Afrique de l'Ouest et livre celle-ci à la France pieds et mains joints.

La résistance du peuple ivoirien traversé par le sentiment antifrançais en 2004 était un prélude au crépuscule de la France-Afrique. Les autorités française ne digérèrent pas cette audace et firent tout pour nettoyer du pouvoir sans ménagement celui par qui la mort de la France-Afrique arrivait (l'homme de paix et de toutes les concessions), le président Laurent Gbagbo, au profit du plus fidèle pion des forces impérialistes, Ouattara.

C'est pour cette même raison que le trop bruyant et imprudent président guinéen Dadis Camara s'était fait avoir.

La France ne peut jamais tenir sur ses pieds sans les ressources africaines qu'elle vole ouvertement. La France ne veut pas lâcher de laisse. La France ne peut pas entendre les cris des enfants affamés ou malades des cases et huttes de l'Afrique francophone. La même France qui engendre ces misères ne peut pas tolérer la présence des immigrants sur son sol qu'elle trouve gênants.

La France a choisi des dirigeants pour la servir et entend être servie. Qu'importent à la France le sang des Ivoiriens, le sang des Togolais, des Camerounais et Congolais versés pour que la France décadente inhale un peu plus d'oxygène !

Peu importe que des enfants au Mali, au Burkina, au Congo en Guinée aillent encore à l'école sans chaussures et en guenilles.
Peu importe que les enfants aillent à l'école parcourant sentiers et sentes exposés aux vents, aux pluies, aux chaleurs, aux serpents et félins. Peu importe.

Peu importe qu'ils aillent à l'école dans des salles aux murs tombants sans fenêtres, aux toits étoilés et peu importe qu'ils y aillent sans cahiers ni livres, peu importe, peu importe... ils ne sont pas des français, ils ne sont pas de vrais enfants, ils sont des animaux. Ce qui compte, c'est la France. Vive Paris !

A côté de cet instrument de contrôle qu'est la France-Afrique se trouve le franc CFA. Une véritable insulte aux peuples de l'Afrique francophone.

Pour que ce système monétaire qu'est le franc CFA survive à la décolonisation, la France a dû procéder à des accords monétaires scélérats, recourir à la sélection dans ses anciennes colonies des dirigeants fidèles à elle, et procéder subtilement à l'élimination des leaders et opposants nationalistes ou patriotes encombrants.

Les Africains doivent comprendre que le franc CFA est l'un des instruments importants dont se sert la France pour dominer l'Afrique de la zone franc. La France claironne qu'elle aide ces Etats à se développer, sachant bien qu'aussi longtemps qu'elle reste au contrôle de cette monnaie, rien n'ira pour lr mieux pour eux.

Aucun peuple qui se veut souverain ne doit fonder sa puissance en fonctionnant avec la monnaie de l'autre, de même qu'il ne doit dépendre des armes de l'autre pour sa défense.

Si l'on explique bien aux élèves de la Sixième comment fonctionne la monnaie, ils verront du coup que la France trompe l'Afrique francophone à travers le franc CFA.

Il suffit de leur dire tout simplement qu'en 1994 la France a choisi de dévaluer le franc CFA sans l'accord des Etats concernés.

Il suffit de leur expliquer que le franc CFA signifiait " franc des Colonies Françaises d'Afrique " et que par le jeu de mots ils l'ont rendu " franc de la Communauté Française d'Afrique ".

Il suffit de leur dire que ces Etats qui prétendent être indépendants ont la moitié de leurs réserves de change déposées plutôt au Trésor français.

Il suffit de leur dire que la valeur du CFA dépendait du franc français et qu'aujourd'hui elle dépend de l'euro... et demain, qui sait ? Ou bien de leur dire que des Français sont envoyés en Afrique pour contrôler les Banques Centrales, alors que l'inverse est impossible.

Tout ceci soulève des questions sérieusement embarrassantes et peuvent ôter le sommeil à tout patriote africain.

Il est des valeurs dans nos sociétés africaines au rang desquelles la Dignité. Ces chefs d'Etat pensent-ils un seul instant à leur propre dignité et à celle de leurs peuples? Ont-ils besoin des sectes et du soutien de la France malintentionnée pour servir leurs peuples ?

Quand des pays sont regroupés et sont spoliés de leur politique monétaire et économique, alors, de quelle souveraineté s targuent-ils sinon de celle de la farce ?

Ces chefs d'Etats savent-ils même à quoi ils exposent leurs peuples ? Nos pays ont tout ; nous avons tout pour jouir d'une vie meilleure. Le mendiant c'est la France qui dans un jeu habile arrive à nous infantiliser et nous laisser sur les genoux grâce à ses pions à la tète de nos Etats.

La France métropolitaine est 4 fois moins grande que la République Démocratique du Congo, la France a autour de 63 millions d'habitants contre plus de 73 millions pour ce Congo ; au Congo s'ajoutent presqu'une quinzaine d'autres pays, tous marchant sous le regard vigilant, intolérant et implacable de la France.

Il s'agit d'un ensemble de pays immensément riches en ressources et en cultures, immenses en superficies, il s'agit d'un ensemble de pays aux populations travailleuses, que la France parvient à tenir par deux cordes ; un peu comme un renard qui trainerait au marché par deux cordes quelques quinze animaux composés de buffles, de biches, d'hippopotames, d'éléphants, de girafes, d'écureuils, de phacochères de crocodiles, de boas, etc.

Kabila, quelle honte ! Paul Biya, quelle honte ! Sassou, quelle honte ! Débi, quelle honte ! Ouattara-Kompaoré, quelle honte ! Sall, quelle honte !... honte, honte : existes-tu vraiment pour ces têtes si étranges à la tête de nos Etats ?

Ces chefs d'Etat voient-ils cela ? Les peuples de tous ces différents Etats comprennent-ils vraiment le sens de cela ?

La France-Afrique et le franc CFA sont la plus grosse humiliation et spoliation qui resteront indélébile sur la mémoire des Africains des siècles après la victoire des braves fils d'Afrique sur ces deux monstres.

Ce qui est fait est fait. L'encadrement des masses africaines pour cette lutte est impératif. La jeunesse patriotique africaine devra se lever partout et oser. Elle doit parvenir à organiser des soulèvements pour égorger la France-Afrique et le franc CFA.

Mais il se peut que d'autres épreuves auxquelles se préparent les ennemis de l'humanité depuis longtemps sont imminentes au Moyen-Orient et que les souffrances qui en découleront s'éparpillent et balaient bientôt cette préoccupation que nous avons. Nous y reviendrons.

© Correspondance : Léon Tuam, Ecrivain, activiste des droits humains et enseignant


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