Magazine Séries

Critiques Séries : Homeland. Saison 2. Episode 2. Beirut is Back.

Publié le 08 octobre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

vlcsnap-2012-10-08-19h51m43s137.png

Homeland // Saison 2. Episode 2. Beirut is Back.


Après l'excellent premier épisode qui permettait de s'inscrire dans une certaine actualité. En effet, on a beaucoup parlé dans le premier épisode de la peur de l'islam alors qu'au fond ce n'est qu'une religion. Et Brody n'a jamais prouvé qu'il était un radicaliste. Enfin, jusqu'au cliffangher de la fin de cet épisode. Homeland rejoue donc avec les téléspectateurs avec ses cliffanghers tortueux. Je suis un très grand client mais j'ai cette impression que la série va complètement casser le schéma développé depuis le début de la saison. En effet, Saul parvient à avoir accès à la fameuse vidéo que Brody avait enregistré avant de se faire sauter (ce qu'il n'a finalement pas fait). Maintenant que Saul va voir ces images, je suppose qu'il va enfin pouvoir croire Carrie et surtout, lui apporter un certain soutien. Plus tôt dans l'épisode, Carrie confrontait Saul sur le fait qu'elle n'avait jamais aussi certaine de la culpabilité de quelqu'un (mais en même temps tellement faux puisque tout avait été fait pour lui laisser penser qu'il n'y avait pas eu de bombe qui allait exploser). J'ai beaucoup aimé ce moment là qui prouve encore toutes les faiblesses du personnage qu'est Carrie.
"Beirut is back" parvient donc à offrir à la série quelque chose de différent par rapport à la saison précédente. Elle nous plonge au coeur de l'action alors que la première saison était une approche beaucoup plus psychologique. Après le sourire de Claire Danes dans le premier épisode (qui marquera à mon avis Homeland à tout jamais), nous avons eu cette semaine quelques petites scènes d'action dans Beirut. C'est efficace et toujours aussi bien maitrisé. La série fait cela avec intelligence. Il n'y en a donc jamais trop ce qui n'est pas plus mal. Carrie travaille donc officieusement pour la CIA mais se retrouve déjà en roue libre. Alors que Saul, son mentor, est sensé être là pour la canaliser, elle va n'en faire qu'à sa tête et aller voir son contact qui va l'informer de quelque chose qui permettrait à la CIA d'enfin mettre un terme à Abu Nazir et ses agissements. Abu Nazir c'est un peu la réponse que Homeland tente de donner à Ben Laden. Les deux ont la même optique et restent cachés. Je suis curieux de voir comment la saison va faire évoluer ça, surtout quand Carrie va apprendre de Saul qu'elle avait raison.

vlcsnap-2012-10-08-19h42m14s81.png
Mais Carrie reste fragile, toute en émotion dans cet épisode. Ses troubles bipolaires sont très intéressants car ils donnent à Homeland une dimension très différente. La série trouve alors deux points de vue. D'un côté une Carrie sûr d'elle et de l'autre une Carrie qui plonge rapidement dans la folie. Elle n'est pas guérie et ces deux premiers épisodes nous le démontre avec beaucoup d'efficacité. Mais cet épisode permet également de se concentrer sur d'autres éléments de la série. Notamment Jessica, la femme de Brody qui va se lancer dans l'organisation de grandes soirées caritative. C'est quelque chose qui se fait dans la haute mais qu'elle n'avait jamais expérimenté. On sent que Jessica c'est trouvée le passe temps qu'elle voulait (même si au fond elle se pose encore des tas de questions sur qui est son mari et pourquoi il a tant changé ?). Mais Brody reste lui même malgré ses blessures. Il est même plus attentionné. Alors pourquoi Jessica le rejette à ce point depuis qu'elle sait pour sa conversion ? Cela va de paire encore avec le côté très nébuleux de la religion.
Jessica est donc en charge de soutenir la campagne de Brody. Ce dernier étant maintenant installé au Congrès, il va recevoir la visite de Mike, un ancien ami à lui qui va lui poser quelques questions embarrassantes. J'ai encore une vois trouvé Damian Lewis très juste dans sa manière de gérer les choses. Et même si ce qui se passe à Beirut était bien plus passionnant que le reste on ne s'ennuie pas pour autant. Homeland a une facilité déconcertante à plonger son téléspectateur dans une histoire anxiogène durant 50 minutes et ne pas réussir à le laisser s'échapper. Une réussite c'est certain. J'espère que la suite de la saison 2 saura faite preuve d'une aussi belle maitrise. Pour le moment rien n'est une déception. Entre un traitement des sujets d'actualité et une mise en avant des divers personnages de la série dans des situations prolongeant ce que l'on a déjà vu auparavant, voilà un retour canon. La série n'a vraiment pas perdue une seule plume entre sa première et seconde saison. En espérant que cela se poursuive. Et vive Claire Danes.
Note : 8.5/10. En bref, toujours aussi juste, toujours aussi captivante, Homeland parvient une fois de plus à laisser le téléspectateur sur le carreau.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines