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Premier Ministre optimiste

Publié le 29 mars 2008 par Nicolas J
Mercredi dernier, lors des séances de questions au Gouvernement à l’Assemblée Nationale, François Fillon répondait à François Hollande. Le Premier Secrétaire du Parti Socialiste interpellait le Premier Ministre sur la situation financière de la France : « Attendez (Vives protestations sur les bancs du groupe UMP) Monsieur le Premier ministre, soit vous allez laisser grossir la dette, soit vous allez augmenter les impôts, soit vous imposerez un plan de rigueur… soit nous aurons les trois ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC) »

Voilà la réponse du Pommier Sinistre : « Avec toute l’humilité qui sied à celui qui répond au premier secrétaire du Parti socialiste, permettez-moi de vous dire, Monsieur Hollande, que votre analyse est erronée (Protestations sur les bancs du groupe SRC) et, d’ailleurs, contredite aussi bien par le FMI et l’OCDE que par l’INSEE. Que disent les institutions monétaires internationales ? Que la crise qui secoue les États-Unis aura des conséquences en Europe, mais qu’elles seront moindres en France que dans les autres pays de la zone euro. ».

Lisez la suite sur le site de l’AN, pendant ce temps-là vous ne serez pas au bistro.

Hier, par la voix de l’AFP, nos comptables en chef donnaient malheureusement raison à François Hollande.

« Le déficit public en 2007 est revu à 2,7% du produit intérieur brut (PIB), contre 2,4% initialement prévu par le gouvernement, pour un total de 50,3 milliards d'euros. En 2006, il a été ramené à 2,4% du PIB (contre 2,5% précédemment), a indiqué vendredi l'Insee. »

« Dans le même temps, la dette publique a augmenté de 5,2% à 1.209,5 milliards d'euros fin 2007, soit 64,2% du PIB, un niveau bien supérieur au maximum de 60% autorisé par l'Union européenne. En 2006, la dette avait progressé de seulement 0,4% pour un taux de 63,6% du PIB. »

« la croissance 2007 s'est contentée d'un maigre 1,9% alors que le budget avait été bâti sur une hypothèse de 2,25%. »

« Et malgré l'optimisme affiché durant des mois face à la crise internationale, le gouvernement a finalement dû se résoudre à une révision à la baisse pour 2008, entre 1,7% et 2%. »

Elle est belle la réponse du Premier Ministre, non ? La situation est catastrophique mais on est moins pire que les autres.

Pendant ce temps là, qui se fait rappeler à l'ordre par la Commission Européenne à cause de ses comptes plombés ?

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