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Sabrina Cavallero, nouvelle directrice des soins : Pour un service de proximité au patient

Publié le 10 octobre 2012 par Juliap

Mme Sabrina Cavallero intègre la direction de la Clinique Générale-Beaulieu le 2 juillet en qualité de directrice des soins. Forte d’une longue expérience à responsabilités aux HUG, dont elle a été la directrice des opérations, Mme Cavallero se réjouit d’intégrer une structure privée qui privilégie la qualité des relations avec le patient à travers un service de proximité.

Originaire de Genève, diplômée de l’Ecole d’infirmières de La Source en 1990, Mme Sabrina Cavallero évoque sa trajectoire à travers un récit que ponctuent des éclats de rire. De La Source au MBa de HEC à Genève en 2012, Mme Cavallero a conjugué carrière professionnelle et formation continue.

Sabrina Cavallero, nouvelle directrice des soins : Pour un service de proximité au patient

Interview
Vous intégrez la direction d’un établissement privé après un parcours dans le secteur public, que cela représente-t-il?

SABRINA CAVALLERO: «Le service au patient constitue le moteur et la finalité de toutes les activités de soins, qu’il s’agisse d’un établissement public ou privé. Je pense qu’une structure privée, de la taille et de la réputation de
la Clinique Générale-Beaulieu, développe un service de proximité différent, qui permet véritablement de s’attacher à la notion de qualité qui me tient à coeur. Etre soignant, ce n’est pas n’importe quel métier. Cela implique une dimension d’écoute, une disponibilité dans la relation qui tient précisément à la proximité.»

Comment concevez-vous votre mission de directrice des soins?

SABRINA CAVALLERO: «A mon sens la fonction de direction des soins se définit à la fois comme une coordination opérationnelle transversale des activités de soins, un relais de la direction générale auprès des équipes et un garant de la
qualité. Je souhaite épauler le personnel soignant dans l’accomplissement de ses missions. Un directeur des soins doit d’abord être un facilitateur. Toute la difficulté d’un tel poste réside dans la conjugaison d’une bonne vision d’ensemble
et d’une connaissance appuyée du terrain.»

Passer d’une très grande structure hospitalière à un établissement beaucoup plus petit, cela représente-t-il un changement de «modèle»?

SABRINA CAVALLERO: «Comme je l’ai souligné pour les relations “secteur privé – secteur public“, je ne conçois pas les soins aux patients à travers un concept de “modèle“. Dès lors que l’on place le patient au centre de nos préoccupations, la taille de l’établissement n’est pas déterminante et je pense même qu’une structure très importante court davantage le risque de figer les statuts qui y prévalent. Ce sont la compétitivité, la formation et la remise en question qui favorisent l’excellence.»

Comment définiriez-vous la qualité des soins?

SABRINA CAVALLERO: «Outre l’élément relationnel prépondérant déjà évoqué, la qualité des soins peut être considérée comme un ensemble de mesures qui, à petite échelle, participe à atteindre de grands objectifs, lesquels ne se cantonnent pas aux soins. Ces mesures vont de l’hygiène au traitement proprement dit, en passant par l’accueil, la prise en charge, la vérification des médicaments, le traitement de la douleur, entre autres mesures. La mission du personnel
soignant est très étendue et la qualité tient donc autant au savoir-faire, qu’à l’expérience et à l’engagement.»

Vous avez souligné l’évolution constante des métiers de soins, comment cela se traduit-il en termes de formation continue?

SABRINA CAVALLERO: «Les progrès technologiques de la médecine s’imposent au personnel soignant qui peut compléter sa formation, selon les besoins mais aussi selon les envies et les attentes. Le fait de pouvoir personnaliser la formation contribue au succès de toute l’équipe car la motivation individuelle est un gage de succès. Le meilleur moyen de lutter contre la routine est encore de susciter la curiosité et l’envie d’apprendre. Le personnel soignant est aujourd’hui très bien formé, en Suisse comme en France. Cela tient aux filières de formation qui suivent l’évolution de la médecine et doivent aussi s’adapter aux attentes des grandes structures de soins, en proposant notamment des formations continues de qualité en plus des programmes initiaux.»

Pour conclure, quel message adressez-vous à votre équipe?

SABRINA CAVALLERO: «Je souhaite établir une relation de confiance avec l’ensemble des unités de soins, basée sur le professionnalisme et l’écoute. Je vais me donner le temps nécessaire pour aller à la rencontre des soignants, comprendre le fonctionnement des services, en découvrir les attentes et les besoins. La clé d’une bonne intégration passe par les échanges avec les cadres soignants, qui seront en quelque sorte mes guides puisque j’arrive en
terrain neuf! Il ne faut pas oublier que nous exerçons des métiers complexes qui présentent des risques. Mettre en valeur ces métiers fait partie de mes ambitions.»


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