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La Chevauchée Fantastique

Publié le 11 octobre 2012 par Olivier Walmacq

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Genre : Western

Année : 1939

Durée : 1H37

L’histoire : en 1885 en Arizona, les indiens sont sur le sentier de la guerre. Un groupe est alors évacué dans une diligence. Parmi eux un joueur, un représentant en whisky, une femme enceinte, un médecin ivrogne, un banquier escroc, une prostituée et un hors la loi.   

La critique de Vince12 :

Attention chef d’œuvre, La Chevauchée Fantastique de John Ford réalisé en 1939. Ici l’expression « mille fois imité, jamais égalé» convient parfaitement. Il faut dire que La Chevauchée Fantastique s’est imposée comme une date majeure dans l’histoire du cinéma.

Alors qu’à la fin des années 30, le western n’intéressait plus vraiment le grand public, John Ford a réussi à redonner un nouveau souffle au genre. Bien sur Ford était un habitué du genre, on lui devait entre autres le somptueux Cheval de Fer qui en son temps avait déjà révolutionné le septième art. Cependant il y’a longtemps que le réalisateur de Les Raisins de la Colère n’a plus touché au western.

La Chevauchée Fantastique peut en quelque sorte se voir comme une sorte de conte de fées version western.

Attention SPOILERS !

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En 1885 en Arizona, le camp de Tonto est menacé par les indiens. Plusieurs civils sont évacués par la diligence. Parmi eux, Hatfield un joueur professionnel, Peacock un représentant en whisky, Madame Mallory une femme enceinte, Boone un médecin ivrogne, Gatewood un banquier escroc et Dallas une prostituée.

A ce petit groupe viendra s’ajouter le hors la loi Ringo Kid qui vient de s’évader de prison. La diligence va alors traverser le désert et subir les attaques d’indiens hostiles.

Le scénario de La Chevauchée Fantastique est devenu très classique dans le genre. Pour information il serait inspiré d’une nouvelle de Guy de Maupassant Boule se Suif.  Ici Ford met en scène une sorte de huit clos, les personnages étant tous réunis dans une diligence, même si celle-ci se déplace à toute vitesse à travers le désert.

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A partir de là le réalisateur filme les interactions entre ces personnages tous issus de milieu différents. C’est donc là le point central du film, on peut ici voir chaque protagoniste évoluer par rapport à un autre. Le voyage à travers le désert est donc une métaphore du voyage intérieur qui permettra à chaque personnage de se découvrir.  

Ces personnages deviendront par la suite les archétypes du western américain. En ce qui concerne le casting on retrouve John Carradine, Claire Trevor, Thomas Mitchell, Donald Meek et bien sur John Wayne. Ce dernier avait déjà fait ses premiers pas dans le genre avec le film de Raoul Walsh La Piste des Géants. Suite à l’échec de ce film, il était cantonné à des rôles dans des productions de série B. Ce film marque donc la première collaboration entre l’acteur et le réalisateur.

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Wayne a bien évidemment apporté son physique imposant au personnage de Ringo Kid et a imposé, dés ce film, sa silhouette comme l’archétype du Cow Boy américain.

Outre le casting et le scénario, le film doit énormément à la réalisation de John Ford qui apparaît ici comme un disciple de David Griffith. Ford met magnifiquement en scène son décor le plus célèbre, Monument Valley. Autant dire qu’on reconnaît le coup d’œil du réalisateur qui exploite magnifiquement bien son paysage. La Chevauchée Fantastique tire sa toute puissance de ses images. Cadrages rigoureux et montage parfaitement maîtrisé. Comment ne pas citer la célèbre scène de l’attaque de la diligence.   

A sa sortie le film fera un immense sucés critique et public. Certes la philosophie du film est très représentative de l’Amérique de Roosevelt et c’est sans doute aussi pour cela que le film marchera énormément. Mais plus que tout cela on en retient un film magnifique et épique pleins d’action et d’aventure et qui se révèle beaucoup plus profond qu’il n’y paraît au premier abord.

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Clairement la Chevauchée Fantastique a eu une énorme influence et pas seulement sur le western mais bien sur le cinéma en général. Souvent cité, le film fut aussi encensé par des réalisateurs tels qu’Orson Welles et Michelangelo Antonioni (dont je conseille de lire la critique) entre autres.

En bref un chef d’œuvre du western et un film majeur dans l’histoire du cinéma, à voir absolument.   

Note : 18,5/20


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