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Fusion EADS BAE, retour sur le crash

Publié le 14 octobre 2012 par Copeau @Contrepoints

L'échec de la fusion EADS BAE Systems soulève des questions sur la nature et l'état exacts des relations entre la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. À méditer, en ces temps où l'UE parade avec son étrange prix Nobel de la Paix.
Par Richard North, depuis Bradford, Royaume Uni.

Fusion EADS BAE, retour sur le crash

Eurofighter Typhoon

À première vue, ceci est une extrêmement bonne nouvelle. Ce qui est inquiétant, cependant, c'est que ça a finalement été bloqué par les Allemands, alors qu'il se dit que Londres et Paris étaient favorables à la fusion.

Ceci ne nous dit pas grand chose en faveur de l'engagement supposé de M. Cameron pour un changement dans la relation avec "l'Europe". La fusion entre EADS et BAE Systems est de l'étoffe dont sont faits les rêves de Bruxelles. Pour la Grande-Bretagne, elle aurait, en fait, éliminé la souveraineté en matière de défense.

Ça soulève aussi des interrogations sur les intentions réelles de l'Allemagne, et, en son for intérieur, sur sur la réelle sincérité de son engagement dans l'intégration politique européenne. C'était une opportunité en or de faire progresser le projet d'intégration en matière de défense, de créer un massif fabricant d'armes pan-européen, et pourtant, apparemment, Merkel a mis la main à la pâte pour forcer l'arrêt de l'offre.

Et même là, on se demande si cela représente un rejet des "valeurs" européennes, ou si c'est une tentative de garder les intérêts du Royaume-Uni dehors. Il y a aussi l'insinuation que l'Allemagne est un peu mal à l'aise au sujet des récentes initiatives de défense anglo-françaises, et qu'elle a vu cette tentative de fusion comme une prise de contrôle des intérêts allemands, avec la France qui pouvait se retrouver en position de caïd.

Quoiqu'il en soit, Handelsblatt déclare que tout le monde est perdant, mais, comme ceci inclut l'unité européenne, il doit bien y a voir un gagnant là-dedans quelque part, même si personne ne veut mettre un nom dessus.

Ça s'appelle l'intérêt national.

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