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L'angoisse du cycliste : les chiens

Publié le 15 octobre 2012 par Didier Vincent

Une mauvaise rencontre

Ce vététiste qui roule sur une petite route de campagne va se trouver confronté à une nuée de gros chiens relativement agressifs. Que faire ? S'il fait demi-tour, il va se faire pourchasser. S'il avance, il menace leur propriété. S'il ne bouge pas il les excite.

Faisant du vélo, cela m'est arrivé de me trouver face à un ou deux chiens errants. Vu suffisamment tôt, un sprint les sème assez facilement.

Une fois, un chien s'échappa d'une propriété et je pédalais en danseuse dans une côte. Je ne l'ai pas entendu arriver et il m'a mordu profondément au mollet. J'en ai encore la trace, autant physiques (points de suture) que psychologique. Une autre fois, je fus poursuivi par deux chiens errants qui ne voulaient pas me lâcher. Je sentais leur truffe contre mes mollets. Je me suis donc arrêté et, à chaque fois que je tentais de repartir, ils me suivaient, collés à mes jambes. Je profitais d'un instant d'arrêt où ils se mirent à pourchasser une voiture qui allait dans l'autre sens pour leur fausser compagnie.

Une troisième fois, je m'étais perdu dans une zone industrielle (pour prendre un raccourci que je ne trouvais jamais - je m'appelle Vincent n'est-ce pas ? ). Au moment ou je passais devant un hangar, je vis un berger allemand déferler sur moi. J'accélérai et, au moment où le monstre s'apprêtait à me rejoindre, il stoppa net au bord de la route. Il était en fait attaché par une longue chaîne de 30 mètres de long. Je continuais donc rassuré sans me rendre compte que ce chemin était un cul de sac qui menait à un autre hangar. Et là, cent mètres devant, un autre fauve rugissant fondit vers moi à toute allure, et pas du tout attaché celui-là. Je défis les cales, fis demi tour et repartis dans l'autre sens en un éclair, talonné par cet énorme clebs en pleine course. Mon compteur était à plus de 50 km/h et mon cœur à 200. Ce fut une des plus grandes frayeurs de ma vie. Je repassai l'autre chien qui aboyait là ou je l'avais abandonné, juste au bord de la route et, au bout de 200 mètres d'une course folle, tout essoufflé, je rejoignis l'entrée de la zone industrielle. Le molosse voyant le premier chien menaçant sur le bord, avait rebroussé chemin pour éviter la bagarre. Je mis 10 bonnes minutes à récupérer et depuis j'évite les zones industrielles le dimanche.


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