Christian BOBIN (Né en 1952)

 » Dans la société occidentale, tous les chemins nous sont donnés pour nous perdre. Le seul qui nous soit enlevé est le vrai chemin.  »

 » Je ne connais pas d’apôtres du néant sinon par imposture. Ce qu’on veut nous faire croire aujourd’hui, ce que clame cette littérature de la nuit, c’est que la vérité est toujours plus du côté du mal que du bien. Une croyance comme celle-là signale la disparition d’une personne. C’est une disparition bien plus profonde que la mort. Celui qui pense que la vérité est du côté du mal s’assoit très profondément dans le fauteuil de l’air du temps, et il n’est pas près d’en sortir. C’est pire qu’un lieu commun.  »

 » Il y a des endroits dans le monde dont la simple vue nous décolle l’âme tellement c’est triste : ce sont les endroits où l’argent a tué l’âme.  »

 » C’est le feu qui décide, le feu de l’esprit, et il passe où il veut. Il n’a besoin pour prendre que d’un bois sec, c’est-à-dire d’un cœur ferme. D’ailleurs, le Christ n’a rien écrit. La lumière du monde ne vient pas du monde : elle vient de l’embrasement de ces cœurs purs, épris plus que d’eux-mêmes de la simplicité radicale du ciel bleu, d’un geste généreux ou d’une parole fraîche.  »

 » Il n’y a rien de plus beau que quelqu’un qui a laissé tomber le devoir mondain d’être brillant ou de plaire.  »

 » Je n’ai pas besoin de paysages grandioses pour louer la grandeur de Dieu, parce que je crois qu’elle est dans les choses humbles.  »

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