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Journal d’un futur rentier (4)

Publié le 24 octobre 2012 par Chroom

Journal

En 2005, j’achète l’appartement où je vis, profitant d’un prix attractif et des bas taux d’intérêt. Alors que la crise financière débute en 2007, mon portefeuille est très conservateur, avec beaucoup de cash, des obligations et des actions défensives. Je n’ai pas vraiment vu arriver la catastrophe, c’est juste que le marché ayant fortement progressé, j’avais préféré couvrir mes arrières, pour ne pas devoir repasser par le même chemin douloureux qu’en 2000-2003.

En 2008 et 2009, certains titres se transigent alors à des niveaux particulièrement intéressants. Grâce aux liquidités que j’avais mises de côté, j’effectue quelques achats ciblés, notamment un fonds immobilier qui offre un rendement attractif et historiquement solide. Je remarque aussi que certaines sociétés de qualité offrent des dividendes généreux. Mais échaudé par 2000-2003, j’attends 2010 avant de commencer à investir dans des actions payant des dividendes. C’est le début, encore modeste, de ma carrière de rentier, 12 après mon rendez-vous avec ma conseillère en orientation. A ce moment mes revenus se limitent à quelques distributions. La même année je fonde dividendes.ch.

Durant cette période mon job me gave de plus en plus. Jamais rien n’est suffisant aux yeux des dirigeants, il y a toujours une excuse pour serrer la vis, une chiffre d’affaires en baisse, un bénéfice plus bas que prévu, des marges insuffisantes, des clients mécontents, la concurrence de plus en plus forte, etc. Toutes les excuses sont bonnes pour se rattraper sur le dos des employés. A ce moment, cela fait douze ans que je suis dans le monde professionnel, et cela fait autant de temps que j’ai l’impression de vivre dans un univers en crise perpétuelle. Et pendant ce temps les dirigeants s’en foutent plein les poches…

Las de cette situation, je donne mon sac et je vais voir si l’herbe est plus verte chez le voisin. On ne sait jamais. Mais, après des débuts enchanteurs je me rends compte très rapidement que la situation est pareille si ce n’est pire que chez mon premier employeur. Être rentier n’est alors plus une simple envie, ça devient un besoin. J’ai beau avoir les épaules solides, je sais que mon corps et mon esprit ne pourront résister longtemps à ce milieu de fous.

En 2012 je mets en location mon appartement acheté en 2005 et j’en achète un autre pour y vivre. Je mets aussi en vente mon e-book sur mon site. Les revenus qui proviennent de mes dividendes, de l’immobilier et de mon site sont insuffisants pour en vivre sans travailler mais ils commencent néanmoins à devenir intéressants et me poussent à aller encore plus loin.


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