Magazine Cinéma

Mort ou vif (The quick and the dead)

Par Kinopitheque12

Sam Raimi, 1994 (États-Unis)

Mort ou vif (The quick and the dead)

Dix ans avant Bandidas et ses beautés latines, Salma Hayek et Penélope Cruz (2004), mais très loin de l’aridité et de l’audace de La dernière piste de Kelly Reichardt (2010), Raimi donnait à Sharon Stone une place au milieu d’un tournoi de fines gâchettes qui, par ailleurs, allait faire prendre à cette dernière quelque distance avec le croisement de jambes meurtrier qui assurât deux ans plus tôt sa notoriété (Basic instinct, Verhoeven). Le scénario est aussi plat que l’horizon dans les grandes plaines de l’ouest, film de duels qui n’a de motivation que la vengeance, on se réjouira donc surtout devant le défilé d’acteurs : Gene Hackman en vilain, classe et cruel, Lance Henriksen (sorti d’Alien 3 de Fincher, 1992, mais aussitôt coincé dans un tuyau avec Super Mario, 1994), Leonardo Di Caprio et Russel Crowe que nous ne connaissions pas encore lorsque Mort ou vif sortait en salle. Raimi fait son film avec humour, sans trop (il avait déjà prouvé tout le grand-guignol dont il est parfois capable avec Evil dead 3, 1993), commande à Alan Silvestri ce qu’il faut d’envolées lyriques et rappelle par deux ou trois plans d’où il vient (plans cassés, hantise et malaise). Les morts tombent défi après défi devant la caméra, Raimi, lui, garde l’œil vif derrière et, cette fois, nous n’en exigerons pas plus.


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