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Critique Ciné : Looper, SF conceptuelle...

Publié le 02 novembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Looper // De Rian Johnson. Avec Joseph Gordon Levitt et Bruce Willis.


Annoncé un peu de partout comme le nouveau Matrix, je me devais de me pencher sur le cas de Looper. Prometteur, le pitch du film donnait envié d'en savoir un peu plus sur ces boucleurs de temps. Tout débute avec une mise en bouche intéressante au travers de l'explication du monde dans lequel nous nous trouvons. Cette dystopie se déroule donc dans un futur proche où une équipe d'hommes sont charger de finir la boucle du temps. Jusqu'au moment où le film commence à divaguer vers du Total Recall (son futur lui est celui qu'il tue tous les jours). Looper n'en oublie pas son univers assez malade (corruption, toxicomanie, mafieux, ...). Finalement ce futur est complètement déconstruit. Le film balaye alors plusieurs maux de ce monde pour bâtir son fond de commerce. Joseph Gordon Levitt incarne alors Joe, un Looper qui se retrouve dans une histoire qu'il semble être le seul à pouvoir arrêter.
Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau (les "Loopers") les éliminent. Un jour, l’un d’entre eux, Joe, découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que… lui-même, avec 20 ans de plus. La machine si bien huilée déraille…
Looper est alors encore un thriller de SF efficace et surtout assez conceptuel dans le genre. Puis arrive alors la seconde partie du film qui casse complètement le rythme et de dirige alors vers un mélodrame conceptuel (certaines scènes rappèleront du Malick). Rien a redire de ce mélodrame qui nous offre un vrai huis clos campagnard loin de tous les maux. Comme si le film tentait de basculer vers l'espoir et la beauté d'un potentiel futur. On retrouve alors Emily Blunt (Cleaning Ladies) dans un registre qu'elle joue bien et qu'elle connait. Elle est parvenue à trouver le ton juste pour satisfaire le spectateur au fond de son fauteuil. Rian Johnson offre à son film quelques très jolies scènes rendant le film encore plus étrange notamment dans son montage. Globalement c'est assez fourbis. Mais pas en mal car confondre le spectateur à du bon.
Je regrette juste que la fin du film laisse encore plus de questions que de réponses. L'espoir de voir un jour une vraie explication est assez faible même si la possibilité d'un second volet n'est pas farfelue dans un Hollywood sans imagination. Je préfère cependant sur l'on en reste la notamment parce que c'est un solide film soigné autant sur le plan de l'écrit que du reste et que ce serait bête de tirer la corde. Un l'instar d'un L'effet Papillon, Looper surprend par sa complexité et le décodage, bien que difficile lui aussi n'a que du bon. Prouvant aussi que Hollywood a encore de l'imagination pour créer des univers fouillés. Je n'oublie pas pour autant Joseph Gordon Levitt qui adopte à merveille les expressions de Bruce Willis et vice versa.
Note : 8/10. En bref, de la SF conceptuelle mélangeant les genres, une réussite tissée de complexité.


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