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La naissance d'une passion

Par Lacuisinedezaza

Je fouille dans ma mémoire pour arriver à me remémorer quand est ce que le déclic s'est produit, à quel moment ai-je compris que la cuisine était ma vocation.

Il y a selon moi, ceux qui mangent pour vivre et ceux qui vivent pour manger.

Je me revois à l'âge de 2 ou 3 ans perchée sur ma chaise haute, une tranche de jambon dans ma mini assiette, salivant devant cette galette rose et enlevant le gras et la couenne avec mes mimines. Et avec gourmandise, j'engloutissais ma couenne et le gras, laissant choir la tranche de jambon. Ma mère s'arrachait les cheveux et moi, je réclamais une autre tranche pour assouvir mon restant de gourmandise. Pas très appétissant tout ça n'est ce pas? Je vous rassure, mon addiction au gras s'est vite arrêtée.

A 5 ans, mon grand-père me préparait des mini pizza dans une petite tourtière qui ne devait pas faire plus de 10 cm de diamètre. Ce n'était pas LA pizza maison, elle était essentiellement préparée avec les produits de grandes surface, mais je me régalais à la préparer avec lui, je piquais la pâte avec une fourchette, badigeonnait de coulis de tomates, je déchirais le jambon (sans le gras) et saupoudrais d'origan. Fière de mon oeuvre, je restais dans la cuisine dans l'attente de la dévorer.

J'ai passé ma sixième année, chez mon grand-père à Paris et pour tout vous dire, j'étais pourrie gâtée pour les repas et le goûter.

Tous les jours, en sortant de l'école, mon papy m'attendait à la sortie avec un sachet de mini viennoiseries que je m'empressais d'engloutir.

Les mercredis, nous allions au marché de la place de Rungis pour acheter des légumes, des fruits, du fromage (sans doute mon commerçant préféré, qui me faisait goûter un fromage différent à chaque visite). J'avais aussi le droit de temps en temps à une pâtisserie, différente à chaque fois là aussi, jusqu'à ce que je trouve ma préférée. Le salammbô. Je pense surtout que ce qui me plaisait dans cette pâtisserie, c'était et c'est toujours, le fondant et la crème pâtissière.

En vacances chez une de mes tantes, à Marseille, j'ai eu de nouveau l'occasion de préparer la pizza mais cette fois-ci avec de la pâte à pain. Elle me faisait piquer le centre mais surtout pas les bords. Armée d'un pinceau, j'appliquais sur les bords de la pâte de l'huile d'olive. La garniture était composée de sauce tomate maison, de champignons de Paris émincés, d'une généreuse quantité de gruyère râpé à la moulinette. Toujours attirée par l'odeur émanant du four lors de la cuisson et postée devant le plan de cuisson, j'eus la surprise d'observer les bords de la pâte gonfler. Je ne comprenais pas trop comment et pour moi, c'était magique. Aussitôt rentrée de vacances, 20 frs en poche, je fis mes petites courses, j'avais trouvé une recette de pizza dans la presse, qui me semblait plutôt appétissante. Sous la surveillance de ma mère, j'étalais ma pâte à pain, ajoutais de la sauce pizzaiola, du gruyère râpé, origan, du jambon et des lamelles de poivron vert, j'ajoutais aussi quelques gouttes d'huile d'olive car j'adorais ça. Un coup de pinceau sur les bords et ma maman enfournait dans le bas du four 20/25 minutes à 220°C.

Jusqu'à mes 17 ans, je pense ne pas avoir vraiment pris plaisir à cuisiner. Je m'y suis remise un jour de printemps en lisant 3 recettes dans un magazine et pour l'occasion, j'ai invité mon chéri du moment pour goûter. Au menu, sauté de porc thaïlandais, biscuit moelleux au muscat de Rivesaltes et fraises au muscat de Rivesaltes. Hormis une organisation catastrophique; j'ai vite compris que faire les desserts après le plat n'était pas très malin. Un évier pire que bondé et le plan de cuisine couvert de soja, de sauce soja, de jus de citron, de farine et de sucre glace, j'ai là aussi vite compris qu'il fallait faire la vaisselle au fur et à mesure et de nettoyer rapidement à la moindre de tache. C'est en faisant des erreurs que l'on apprend.

Verdict du repas: Tout était très très bon.

Et ces 3 recettes font partis de mon TOP 10. Je les adore et ne me lasse pas de les faire découvrir.

Sauté de porc thailandais

moelleux au muscat

Fraises au muscat

A la suite de cette expérience, j'ai foncé chez mon libraire pour trouver des livres de cuisine pour débutants. Le tante Marie de mon papa ne me convenait pas, sans doute à cause de la soupe au pain que j'avais tenté à 12 ans qui a été un échec incroyable (un goût de mie de pain qui avait trempé des heures dans une marmite de lait archi salée).

J'ai donc choisi 3 livres:

   La cuisine des paresseuses de Rosa Jackson.

   La cuisine pour les Nuls qui est franchement pas super.

   Ma petite cuisine de Julie Andrieu.

Il me fallait nécessairement des ustensiles, je ne trouvais pas mon bonheur dans la cuisine familiale, j'avais envie d'ustensiles modernes, jolis, que j'aurais plaisir à mettre sur la table.

J'ai dévalisé une boutique d'ustensiles de cuisine et je suis revenue pleine de paquets.

Voilà comment mon addiction à la cuisine est née, depuis je ne passe pas une seule journée sans penser cuisine, pâtisserie et je doute que ça s'arrête un jour.

Et vous, quand avez-vous eu ce déclic? Cette envie dévorante de goûter à tout?


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