Le radis noir ne se cache plus

Apparu au XVIème siècle dans nos contrées, le radis noir avait déjà une longue histoire derrière lui. Originaire de Chine ou des abords méditerranéens, il fit les délices de nos amis de l’Empire Romain.

Le radis noir, également utilisé pour ses vertus médicinales, a cependant vu sa cote sérieusement baisser en raison de la sévère concurrence du radis rose, probablement plus sexy. Au XXème siècle, le radis noir n’était plus consommé que dans les campagnes, en hiver, quand il ne restait rien d’autre pour remplir la marmite. Pendant la guerre, croquer le radis était parfois la seule solution pour ne pas crever de faim.

Après des décennies d’oubli (voire d’anonymat), le radis noir connaît cependant un retour en grâce avec les tendances culinaires du moment : slow food, local food, biofood… En redécouvrant les légumes oubliés, les bobos ont redonné ses lettres de noblesse à cette racine rustique.

Incroyable retournement de situation : dans certains milieux branchés, il est désormais devenu presque ringard de ne pas avoir de radis noirs dans son frigo !

Mieux, dans les restaurants les plus tendance de la Capitale, on n’hésite plus à associer le bulbe noir avec l’un des mets préférés des Français, le bâtonnet de surimi. Radis cru râpé sur le bâtonnet, une touche de mayonnaise maison, un filet de citron, rien de plus. Simplicité et authenticité, pour un mélange détonnant : le piquant du radis noir sublime la fraîcheur océane du surimi !