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Critique Ciné : Mains Armées, polar sous vide...

Publié le 25 novembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Mains Armées // De Pierre Jolivet. Avec Roschdy Zem, Leïla Bekhti et Marc Lavoine.


Le réalisateur du très moyen La Très Très Grande Entreprise était de retour avec Mains Armées, un polar particulièrement mauvais. Le problème vient dans un premier temps du scénario, beaucoup plus proche de la brosse à récurer que de Une Nuit, l'une des belles surprises de l'an dernier (avec Roschdy Zem également). Le monde du polar en France n'est pas très équilibré. On peut enchainer les très bons films (merci à Olivier Marchal de nous en avoir offert quelques uns) mais aussi les pires navets. Vous allez me dire, les américains c'est pareil. Oui, effectivement, mais en France nous avons le talent pour les polars. C'est un domaine que l'on connait bien et que l'on a beaucoup exploité par le passé avec efficacité. Du coup, j'attends toujours énormément d'un polar français. Mains Armées est une énorme déception à cause du vide qui anime le film du début à la fin et de ce sentiment d'inachevé. Cela ressemble plus à ce que fait France 2 en termes de séries policières ces derniers temps (ce n'est pas glorieux) qu'à un très bon Une Nuit (pour prendre un exemple proche).
Lucas a 46 ans. Un grand flic, patron au trafic d’armes à Marseille.
Maya a 25 ans. Elle est jeune flic aux stups, à Paris.
Comme souvent, les armes croisent la drogue.
Et Lucas va croiser Maya. Pas forcément par hasard.
Flag, braquage, indics… leurs enquêtes vont s’entremêler.
Leurs vies aussi.
Parce que leur histoire a commencé bien longtemps avant leur rencontre…
L'histoire s'intéresse donc surtout à cette relation père/fille. Je trouve assez dommage que le film n'aille pas plus loin. Notamment du point de vue policier, beaucoup trop bâclé. En effet, Mains Armées enchaine alors les scènes ennuyeuses et ronronnantes. Il faut dire que le film use et abuse de déjà vu. C'est dommage car au fond il y avait quelque chose à tirer de Roschdy Zem et accessoirement de Leïla Bekhti. Mais dans Mains Armées malheureusement elle est plus un boulet qu'un réel atout. Le problème c'est que l'on sent que l'actrice n'est pas du tout à l'aise et que ce monde n'est pas le sien. Le cinéma de Pierre Jolivet n'a jamais été une grande passion pour moi. Il filme souvent ses films de manière tellement peu profonde. C'est aussi fade que de la laitue et je sais que je ne devrais pas m'imposer ses navets. Mais le problème c'est que Mains Armées avait deux arguments de poids : ses deux acteurs principaux. Je ne vais pas parler de Marc Lavoine, le chanteur qui tente d'être bon acteur et qui finit par devenir l'ombre du ridicule.
Outre le scénario bateau et la réalisation miséreuse, nous avons la prestation cafardeuse de Leila Bekhti. La pauvre donnerait presque envie de lui donner une petite pièce. C'est comme si elle avait accepté ce rôle uniquement pour pouvoir payer les impôts qu'elle doit grâce au succès de Tout ce qui Brille. C'est quand même pas très fair play de la part de son manager. Et puis nous avons la relation qu'elle tente de développer avec son père dans le film. Tout est tellement faux que rien ne parvient à être touchant. Même la fin qui aurait pourtant dû l'être. Je pense que seul le côté informé du film parvient à lui donner une once d'intérêt mais ce n'est que quelques minutes sur l'ensemble et pas ce que l'on retient à la sortie. Du coup, je ne crois pas que je retournerais voir les films de Pierre Jolivet (j'en ai déjà vu 5 et je crois que j'en suis au point Golwin de ma patience).
Note : 1/10. En bref, un oeuf au plat crevé.


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