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2e CONGRÈS MONDIAL D'ÉCOLOGIE SONORE - CHRISTINE CLIVAZ

Publié le 25 novembre 2012 par Desartsonnants

2e CONGRÈS MONDIAL D'ÉCOLOGIE SONORE

Christine Clivaz- Professeur de musique

Lundi 20 août, 17H30, Salle Stella,

Saillon (Valais Suisse)

Le chamanisme, pédagogie musicale et Art-thérapie

Le chamanisme est une ne pratique spirituelle ancestrale qui se transmet oralement, depuis très longtemps, de génération en génération, et sur toute la planète. Le chamanisme a disparu presque complètement en Europe, mais il subsiste néanmoins de façon cachée.

Il n'existe pas de de transmission écrite de cette pratique, chaque situation se traitant différemment. On ne fera jamais deux fois un seul soin. Le chamanisme propose donc sur des expériences vécues. Il s'agit de développer une connaissance de soi pour vivre en harmonie avec son environnement, qu'il soit humain ou naturel.

On travaille pour soi-même, cherchant à atteindre l'état de conscience modifié, où la notion d'espace et de temps n'existent plus. Dans les trois quarts des cas, la conscience modifiée est obtenue par le son avec la voie et des instruments. Dans certains pays , ce sera par des plantes psychotropes. La méditation intensive ainsi que la danse constituent également des voies pour parvenir à l'état de conscience modifiée.

On doit ainsi répondre à des questions concernant la vie courante, des choses concrètes.

Le son du tambour, l'écoute d'un rythme régulier placent le cerveau en ondes alpha ou bêta, principalement le cerveau droit.

C''est un état transproductif dans lequel tout le monde peut entrer, un phénomène physiologique quantifiable.

Il existe des rituels pour vivre en harmonie avec son milieu, des rites de passage pour faire face à différentes situations sociales et humaines (mariage, décès, n, travail...).

Parmi les différents rituels, on trouve les mandala, le bâton de paroles la hutte de sudation. Cette dernière, que nous allons plus particulièrement présenter, agit sur les plans spirituels, mentales et physiques. A l'extérieur de la hutte de sudation, on très allume un feu pour faire chauffer des pierres. La construction de la hutte se fait par prélèvements de perches en bois dans la nature (de façon respectueuses), qui sont ensuite recouvertes de couvertures. On entre dans la hutte, assis en position semi fœtale. Les pierres sont amenées en quatre temps. Durant tout le rituel, les participants restent en contact avec la Terre Mère. La chaleur est entretenue par de l'eau versée sur les pierres chaudes. Le chant est omniprésent. Celui que l'on appelle le chant du flux est constitué par un bourdon collectif, à bouche fermée. Le meneur s'en inspire pour improviser une prière collective.

Dans le « chant du Nord », chaque participant improvise par cycle « de vie et de mort ». Il n'y a jamais de performances vocales, on ne cherche pas de belles voix, et encore moins la valorisation de l'égo.

Le chant maintient une respiration apaisée et aide à supporter la chaleur, 80 degré en pointe, durant 3 à 4 heures. La respiration permet d'être connectée au groupe, de supporter la souffrance physique (posture assise inconfortable) et mentale (longueur du rituel). Elle contribue à atteindre l'état de transe, voire l'extase qui, donne accès à d'autres dimensions, comme une porte ouverte vers des guérisons parfois inconscientes.

Le chamanisme touche des mémoires collectives inconscientes, le son étant le garant du lien entre le corps et l'esprit, dans respect de toute chose, la préservation et l'équilibre et son environnement.


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