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Total Recall, Mémoires Programmées (Len Wiseman, 2012)

Par Doorama
Total Recall, Mémoires Programmées (Len Wiseman, 2012) Douglas veux se faire implanter des souvenirs qu'il achète auprès de la société Rekall pour pimenter son quotidien d'ouvrier. Alors qu'il choisit des souvenirs d'agent secret, la procédure tourne mal, les simple souvenirs artificiels qu'il souhaitait se mettre en tête vont débouler dans son quotidien.  Entré chez Rekall en tant que Douglas ouvrier, il en ressort Hauser, agent secret, impliqué dans un mouvement de résistance... Douglas/Hauser, devra découvrir qui il est vraiment et et faire le tri entre ce qui est réel et ce qui est imaginaire...
Remake, remake... Et pas des moindre,s puisque l'on s'attaque ici au très surestimé Total Recall de Paul Verhoeven, réalisé en 1990, souvent posé sur un piédestal par toute une génération. Alors que le Verhoeven appuyait son action sur les thématiques de l'oeuvre de K. Dick, produisant ainsi un vrai film de SF, cette nouvelle version se concentre sur l'action en proposant un lifting visuel aussi appréciable qu'indispensable. La rédaction vous dit tout...
Oublions le fond de SF sur lequel se construisait son modèle. Ce Total Recall 2012 est un gros blockbuster qui enchaîne poursuite sur poursuite, n'exploitant les thématiques de K. Dick ou Verhoeven que comme simple trame. Maintenant c'est clair ! C'est Len Wiseman ( Die Hard 4, Underworld 1 et 2) qui prend les commandes de cette commande, et autant dire que si le bonhomme n'a aucun message, conviction ou vision à transmettre à son public, il connait en tout cas très bien son boulot, et livre un pur action-movie de divertissement, lisse et convenu, mais aussi parfaitement efficace. Visuellement ce Total Recall est extrêmement soigné, il trouve son inspiration dans Blade Runner ou I Robot, et que l'on aime ou non son univers et ses décors, si peu novateur puisse t'il être, le résultat est sacrément propre, voire convaincant. Quand à son rythme, pour les amateurs de gunfights et de poursuites, ils devraient être ravis, Total Recall sachant parfaitement qu'une scène "pas d'action" ne doit jamais prendre plus d'importance qu'une scène "cool, de l'action !" pour satisfaire sa cible commerciale...
Maintenant, une fois avoir reconnu sa gueule et son rythme, ce Total Recall ne proposa pas grand chose d'autre... Si bien foutues soient-elles, ses scènes d'actions sont interchangeables avec celles d'un autre blockbuster, qu'il faille prouver l'innocence d'un personnage ou bien l'accompagner dans une dangereuse quête de vérité, l'industrie du blockbuster semble disposer de tout un tas de petits éléments à assembler (courses poursuites, bastons dans espace clos, bagarres sur des véhicules en mouvements, héros blessé, scène du baiser, de la trahison ou de la révélation, etc...) qu'elle assemble à loisirs en fonction des projets. Techniquement balaise, c'est pourtant le vide qui habite réellement ces grosses machines, et ce Total Recall n'y fera certainement pas exception ! Le film de Verhoeven avait effectivement besoin d'un bon lifting (presque moche et kitch aujourd'hui, comme ses Robobop et Starship Trooper d'ailleurs...), mais fallait t'il pour autant sacrifier toutes ce qui le sauvait ? Le Recall 2012 est absolument vide de toute personnalité, de toute réflexion (exploitant si peu le jeu réalité/fiction) et désespérément inhabité par ses acteurs aussi peu charismatiques que créatifs. Colin Farell et Kate Beckinsale, sont finalement parfaitement à leur aise dans ce remake, car parfaitement remplaçables eux aussi !
On ne vas pas s'éterniser... Ce Total Recall est un divertissement superbement efficace à condition de ne pas avoir de cerveau (le notre a une fonction pause, bien pratique pour ce type de produit...) et de ne pas attendre de surprise. Les pros-Verhoeven regretteront la profondeur, la parano et le coté artisanal de l'original, mais devront reconnaître qu'un Farrell transparent vaut quand même mieux qu'un gros Schwarzy un peu tape à l'oeil... Un hyper-formatage loin, très loin d'un stimulant Looper (qui lui, travaille sa SF autrement que comme élément de décors), mais quand même infiniment plus soigné et haletant qu'un Lock Out. Aussi vide que sexy pour passer deux petites heures peu fatigantes, à condition d'oublier ou de ne pas avoir vu l'original.  
Total Recall, Mémoires Programmées (Len Wiseman, 2012)

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