Sans être un fan, j’ai toujours été intrigué par The Who. Le groupe est issu de la floraison de la pop britannique et il a su apporter une dimension théâtrale à sa musique sans sombrer dans le prog pompeux. Who’s Next, Tommy et Quadrophenia demeurent des oeuvres marquantes de l’histoire du rock.
Il est dommage que plusieurs ne connaissent son guitariste Pete Townshend que pour le scandale dont il fut l’objet il y a 10 ans lorsqu’il fut soupçonné de pédophilie. Les journaux du monde entier en ont parlé lorsque la police a saisi son ordinateur pour tenter de déceler des traces de matériel compromettant. On a rien trouvé sauf que ça, le monde en a très peu entendu parler. Moins croustillant que le première nouvelle, sans doute. J’imagine que Townshend avait hâte de sortir son autobiographie pour régler la question une fois pour toutes, ce qu’il fait en quelques page à la toute fin de Who I Am.
Marqué à jamais par une enfance trouble où il a été abusé sexuellement par sa grand-mère, Pete Townshend a forgé sa personnalité dans la culture mod qui faisait rage à Londres au début des années 60. C’est du pur bonbon que de lire ses rencontres avec les futurs grands noms de la musique. De Mick Jagger, il dira d’ailleurs qu’il s’agit « du seul gars qu’il a toujours voulu baiser ». David Bowie lui aurait mentionné, après une prestation de Tommy : « rock et théâtre. C’est ce que je veux faire ». Townshend aurait conseillé Jimi Hendrix, alors inconnu, dans l’achat d’un amplificateur qui mettra en valeur son incroyable jeu. Et il raconte comment le premier show de Pink Floyd au célèbre club UFO fut l’un de ses meilleurs trips d’acide à vie.
Who I Am est le témoignage riche d’un artiste immense. Ça demeure une bio d’un artiste de musique (y a de la drogue! Des femmes! De l’alcool! Des chicanes!), mais si vous avez quelques onces d’affinité avec The Who et/ou Pete Townshend, vous devriez sans peine y trouver votre compte.
Jeu de briques
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Pacman
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