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Journal d’un futur rentier (7)

Publié le 03 décembre 2012 par Chroom

JournalMoins 3 degrés dehors, routes verglacées, carambolages et neige qui ne cesse de tomber. Je suis heureux de ne pas devoir travailler aujourd’hui. C’est pour ces moments encore trop rares de tranquillité que je me bats chaque jour en vue de devenir rentier. L’hiver me rappelle chaque année à l’ordre : il ponctue cycliquement une dure année de labeur en y ajoutant des conditions extérieures encore plus défavorables. C’est comme si la nature entière voulait me faire comprendre que travailler ce n’est pas normal. Les animaux hibernent, alors pourquoi pas nous ?

Cette alternance des saisons permet de faire le point à des intervalles de temps réguliers, mais suffisamment longs quand même. Le chemin sur la route du rentier demande de la patience et parfois on peut avoir l’impression de stagner, voire de régresser. L’hiver dernier je bénéficiais ainsi de beaucoup de temps libre et je n’étais que peu stressé par mon job, quand j’y étais. En ce jour de neige, au chaud dans mon appartement, j’ai un peu l’impression de revivre ces jours magiques de l’hiver 2011-2012.

Pourtant depuis lors, ma qualité de vie s’est globalement détériorée et mon boulot me bouffe tout mon temps. Comment est-il possible d’avoir pu goûter ainsi aux plaisirs de la vie de rentier et retomber plus bas encore dans les travers de cette société post-industrielle, qui n’a fait que remplacer les machines par des ordinateurs ?

J’aurais pu voir cette fenêtre éphémère sur la vie de rentier comme l’île des plaisirs de Pinocchio, un endroit magique, où tout est permis, mais qui comporte une horrible malédiction. Les enfants dignes du bonnet d’âne se transforment en effet en de vrais ânes qui sont ensuite vendus dans des mines de sel ou des cirques. Ma propre expérience en est d’ailleurs si proche que ça m’en laisse des frissons dans le dos. Mais d’un naturel optimiste je préfère considérer ce moment de paix comme un avant-goût de ce qui m’attendra d’ici quelques années. Et du coup ça me motive encore plus.

Si ma qualité de vie s’est détériorée depuis un an, cela ne m’a pas empêché de poser en 2012 de nouvelles bases pour le futur. J’ai pratiquement achevé d’amortir mon premier achat immobilier, qui est désormais en location. Les revenus que j’en tire couvrent les intérêts et les frais de mon logement actuel. Le marché des actions étant un peu élevé et disposant de peu de cash à cause de mes investissements immobiliers, je n’ai presque pas acheté de payeurs de dividendes cette année. Néanmoins ces nouvelles bases étant posées, j’aurai plus de liquidités à investir dès 2013.

Les fondations que j’ai posées cette année me permettent donc de voir l’avenir avec plus de sérénité même si, en apparence, je n’ai pas vraiment progressé depuis l’hiver dernier. En apparence seulement…


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