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sur mes étagères: la chasse spirituelle....

Publié le 04 décembre 2012 par Micheltabanou

Rimbaud ou pas? Le faux le plus célèbre de l'histoire littéraire reprend du tonus en ce début d'hiver 2012. "La chasse spirituelle"  publiée dont un poème est publié par Combat 1949 par le Mercure de France avec une introduction de Pascal Pia fait de nouveau la une avec la parution d'un ouvrage aux éditions Léo Scheer. De l'Affaire Rimbaud soulevée par André Breton qui catégorique dénonça une supercherie il reste aujourd'hui un doute mais aucune certitude. Ayant la chance de pouvoir tirer de mes étagères cet ouvrage je vais en forme de feuilleton vous en faire une transcrition sur le blog.

 

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La chasse spirituelle

 

J'ai pleuré jadis sur de vains attachements. Je ne crois pas à la famille, aux devoirs, aux bonheurs garantis par l'estime. Soupes rances, sucreries fades et angélique parfum des benoïtes armoires. rejetons les humeurs, les jouets dépareillés - mièvreries acceptées - et n'oublions pas ces précoces malédictions. Ni attitudes complaisantes, ni ooffices, ni gloire prudente. Plus d'héroîsme ni d'honneur rétribués. Cachez vos sagesses et vos sciences, vos trésors - vos plaies détestables.

 

J'ai trop remâché vos dédains, vos prétextes, votre patience sans objet. pourtant, j'aiapprécié les délices aimables - il n'y a pas si longtemps, j'aurais pu aussi fréquenter les grands, plein de rigueur et de principes. Je ne peux plus rire de ces somptueuses vieilleries.

 

Je m'écarte du souvenir de ces communions d'enfants, de ces féeries ingénieuses. Vacances. Le presbytère de campagne sentait la lessive et j'honorais l'homme cachant les complots de son indifférence sous les fresques merveilleuses. Chère maladie! Je remonte les boulevards gorgés de peuple vacant. Plaisirs vains et mous. L'odeur de nos anges urbains fait pâmer les crémiers de banlieue.

 

Nos flottes navigueront encore vers les îles lointaines, nouveaux champs d'honneur pour demain. Les empereurs catarrheux cracheront sur les foules endormies. Les pirates, les égorgeurs seront immortalisés. de qui rêverons-nous? Les casernes déversent  leurs flots de héros gourmeux dans les campagnes hygiéniques, mortes d'ennui. Les femmes guettent les invcalides avec gratitude.

 

Magie des couleurs écoeurantes, trompettes qui cuivrent de bleus abcès les paumes et les bouches au midi des tueries malpropres et ordonnées. des générations de communiantes blêmiront encore leur candeur. Nature hideusement docile, villle riche et confortable, arts accessibles, pianos misérables et faux.

 

Forcenés des heures. Epileptiques, vous vivrez les dangers populaires, bras épais de sang, jambes écartées, lubriques, bouche au sol: dans les soirs de liberté trop humaine.

 

Sur l'exercice des gestes quotidiens, des transports d'armes et de drapeaux, vers l'écroulement des apothéoses de gloire, vous serez peut-être fatigués dès l'aube funeste authentiques commes les mères.


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