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Très belle exposition : L'âge d'or des cartes marines, quand l'Europe découvrait le monde à la BNF

Publié le 08 décembre 2012 par Lutetia @lutetiablog

La BNF possède de nombreuses cartes marines anciennes qu’elle a choisit de montrer au grand public avec l’exposition « L’âge d’or des cartes marines – Quand l’Europe découvrait le monde »

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L’exposition commence avec une définition importante dans le domaine, celle d’un portulan. Il s’agissait à la base d’un livre d’instructions nautiques, un espèce d’atlas nautique qui était autant destiné aux marins qu’à une clientèle savante ou fortuné. Vu comme ça, je m’imagine la navigation sous forme de casi chasse au trésor « au port, tournez à bâbord et au bout de 48 nœuds vous trouverez le rocher mystère » Bref, les prémices de la carte marines c’était ça.

On découvre ensuite les premières cartes, les vraies, à moitié complète du fait des connaissances terrestres et maritimes manquantes. Certaines sont décorées, d’autres imbriquent des continents les uns dans les autres pour optimiser la place sur le papier (qui était rare à l’époque !).

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L’occasion de réviser son histoire de l’exploration terrestre mais aussi de découvrir des mythes anciens. Saviez-vous par exemple,
- qu’en 1949, le traité de Tordesillas a officiellement partagé le nouveau monde entre deux nations : l’Espagne et le Portugal. Les autres puissances de l’époque tel que la France, l’Angleterre, les Pays Bas ont été exclus du partage. Plus tard, le pape annulera ce traité car il y avait décidemment bien trop de terres inconnues sur le monde.
- qu’on parlait à un moment de l’océan Britannique 
- que les plans de bataille sont une excellente source d’anciennes cartes 
- que les cartes pouvaient être complétées par l’imagination en cas de connaissance manquante (ce qui a posé bien des problèmes aux marins qui ont par la suite utilisés les cartes pour naviguer)

Côté mythe, j’apprends
- l’existence du prêtre Jean, un prête qui se serait installé en Inde ou en Afrique et régnerait aujourd’hui (ou en tout cas à l’époque où les cartes ont été réalisées) sur un immense royaume. Celui-ci est souvent représenté sur les cartes en Afrique, assis devant une tente.
- que la théorie de l’équilibre des masses voulait absolument qu’il y autant de continent sur chaque partie de la terre

L’exposition est très belle et permet de voir des documents rarement partagés avec le public, mais elle manque de structure. On trouve par exemple au milieu de l’exposition un récapitulatif sur la découverte des territoires avec les différents phases d’exploration, j’ai trouvé qu’il aurait été plus intéressant de reposer un contexte historique au début de l’exposition.
L’expo est également séparée en 4 parties, que je n’aurais pas pu clairement identifier sans le programme : Qu’est ce qu’une carte portulan, Les voies océanes et le partage du monde, L’océan Indien puis l’Iconographie des nouveaux mondes.
Beaucoup, beaucoup de documents, au bout d’un moment on regarde une énième carte ancienne sans y porter plus d’attention.
A noter cependant, une astuce très sympa : un distributeur d’odeur. Dans la partie Voies océantes et partage du monde, il est expliqué aux visiteurs que l’européen est parti explorer le monde également pour découvrir de nouveaux produits ou de nouvelles saveurs. Il est donc mis à disposition du public un distributeur d’odeur qui permet de sentir du poivre noir, clou de girofle, de la cannelle, de la noix de muscade….

L’age d’or des cartes marines – Quand l’Europe découvrait le monde
Bibliothèque Francois Mittérand
11 Quai François Mauriac, Paris 11
Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h et le dimanche de 13hà 19h
Entrée à 7€


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